Camp NaNoWriMo avril 2019 Winner

J’ai fini mon projet. J’ai mis les trophées sur mes comptes Facebook, Twitter et Instagram.

Je suis la seule sur les quatre inscrits à la cabane ScrivenerFR à avoir validé mon projet sur le site du Camp NaNoWriMo d’avril 2019.

Pourtant, au cours de ce mois, j’ai eu mon lot d’embûches pour me faire trébucher.

La chute de la cabane

La cabane d’écriture a été renversée par la tempête du 5 au 6 avril, dès les premiers jours. Pendant une semaine, j’ai fait des nettoyages autour de la cabane avant d’appeler au secours mon voisin David, qui, d’un seul coup de main, c’est le cas de le dire, a redressé la cabane, puis l’a remise sur ses bases avec l’aide de son beau-père, heureux d’apporter sa contribution. Il ne me connaissait que par ouï-dire, ce fut un plaisir de nous rencontrer.

Recaler la cabane

Après ce bon coup de main amical de mon voisinage, il me restait à caler la cabane pour que les rafales de vent ne la renverse plus. Je pouvais le faire seule.

Pourtant, j’avais des lombalgies depuis le mois précédent. Après la chute de la cabane, j’avais dû nettoyer ma grosse tondeuse thermique qui faisait des manières pour redémarrer après le repos hivernal. J’avais fini par tondre la prairie (le terrain fait plus de trois mille ares, ce n’est pas un petit bout de gazon) et je me sentais plus fragile que d’habitude.

Un routine quotidien avec le soleil

Vivant désormais à l’heure solaire, je suivais le rythme naturel du jour, me réveillais avec les oiseaux et dès l’aube j’avançais mes manuscrits de deux guides pratiques sur l’écriture sur l’iPad avec Scrivener iOS et sur l’application AeonTimeline.

Je me couchais après la tombée du jour et dormais d’un bon sommeil. L’avantage d’une vie réglée sur la nature.

Quatre à cinq mois de travail

Un premier jet des deux livres avait été fait au cours des trois mois précédents.

Il s’agissait ce mois d’avril de construire de vrais livres à partir des notes déjà mises en chapitres et sections, au fil de l’inspiration.

Le premier jet rassemble les matériaux et pose les fondations.

La relecture monte les murs et le toit.

La révision apporte les aménagements intérieurs.

Une semaine de travail au jardin

Après la remise sur pied de la cabane, il a fait assez beau et chaud pour que je travaille aussi sur les aménagements des terrasses, en créant une pergola en auvant pour caler la cabane du côté sud, d’où était venues les rafales de tempête.

Du côté nord, j’avais tout de suite contreventé la cabane par des chevrons récupérés sur les lucarnes du toit de chaume réparé en ardoise à l’automne dernier.

Après la pergola, il fallait aménager les parterres devant la terrasse de la cabane d’écriture.

C’était un peu fatiguant. Certains jours, je ne pouvais plus me lever.

Pendant une semaine, je n’ai pas pu travailler aux deux guides en cours.

La reprise finale

Et puis, le mauvais temps revenu, je n’avais plus que ça à faire : finir de relire et réécrire le manuscrit.

Je l’ai fini et validé ce matin.

Parce que je ne supporte pas l’idée d’avorter encore et encore.

Le complexe de l’avortement

Le 25 Mai 1973, j’ai subi un avortement à Londres.

C’est un des plus douloureux souvenirs de ma vie.

Depuis, je ne supporte plus de ne pas aller au bout des projets entrepris.

Je pourrais élaborer un concept sociologique du complexe de l’avortement.

Si je m’engage, je finis ce que j’ai accepté.

Même si je mets du temps pour le faire, je ne renonce pas à faire ce que j’ai commencé.

Aller au bout du chemin

Malgré les imprévus et les fatigues, je suis allée au bout du chemin. Je suis légitimement fière de moi.

C’est le travail de quatre mois intenses, qui va se prolonger au mois de mai pour la mise en forme en ePub pour la bêta-lecture d’abord, en différents formats pour les publications ensuite.

Car un livre n’existe vraiment que s’il est publié.

L’engagement dans le Camp NaNoWriMo m’a permis d’écrire plusieurs livres depuis 2017.

Écrire ces livres me donnent du bonheur.

Le bonheur, ça ne se refuse pas.

Je ne boude pas le mien.

Je vous souhaite de trouver le vôtre.

Gaelle Kermen,

Kerantorec, le 25 avril 2019

P.S. Ne me dites pas que j’ai de l’énergie !

Je n’en ai pas beaucoup. L’expérience de la survivance m’a appris à la gérer au mieux.

C’est pourquoi je transcris mes divers chantiers intellectuels et physiques. Tant qu’il m’est possible, je veux transmettre les stratégies qui marchent pour moi.

Si j’ai de l’énergie, c’est souvent celle du désespoir.

Au lieu de renoncer, j’en fais un bon carburant pour réparer, entretenir, construire et conserver ce lieu qui me porte et m’inspire, dont je suis responsable et gardienne du seuil.

Et j’aime ça !

8 réflexions sur “Camp NaNoWriMo avril 2019 Winner

  1. Bonne stratégie. Faire avec ce qu’on a au moment où ça se passe. Pour une fille qui voit son degré d’énergie fluctué, tu réussis à réaliser beaucoup de choses. Tant physiques qu’intellectuelles. Admiration bien méritée
    Robert

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    1. Merci Robert. Quand la marée est basse, elle finit par remonter. Il suffit d’attendre sans angoisser. Il reste encore des jours de Camp NaNo. Ne me laisse seule. Tu m’as encouragée à un moment où j’en avais besoin. À mon tour de le faire. Tu peux. Bon vent à ton carnet de voyage !

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    2. J’ai pas abandonné. Encore ce matin ,j’ai travaillé au projet. Relecture et corrections mineures avec quelques ajouts par ci par là. Il y aura moins de mots que prévu mais plus de photos. J’entrevois pas mal d e travail de mise en page. Je me demande quelle application serait la meilleure pour traiter textes et photos et convertir le tout en epub par là suite?

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