A La Recherche du Temps Perdu de Marcel Proust accompagne le roman Aquamarine 67, Marine a toujours un tome de La Recherche avec elle, au fil de sa parution en Livre de Poche. Proust apparait en référence de style dès les premières pages. Ces livres ont été parmi les meilleurs amis de ma vie, ils en portent les chers stigmates, trimballés partout, lus et relus. Je fais état de mes relectures dans les pages à la suite de celle-ci, dans le sommaire des PAGES de droite.

De MarcelProust

Jacques-Emile Blanche, Portrait de Marcel Proust, 1892, visite du 5 juin 2009. Ma plus belle rencontre au Musée d’Orsay de Paris, à la fin du Voyage en Hollande © gaelle kermen 2009.

Notes du cahier de vie 2009, 30 juin 2009

Intuition en rentrant de la crique, où j’étais entrée dans l’univers de certains tableaux de Samson : en partant en Hollande, je n’étais pas seulement sur les pas de Vincent mais aussi sur ceux de Marcel ! car Proust est allé au Mauritshuis, La Haye, et c’est là qu’il a vu la première fois La Vue de Deft, « j’ai vu le plus beau tableau du monde » a-t-il dit plus tard. J’ai trouvé la vérification de ce que je ressentais dans le « Painter » que je vais relire cet été, un bon ouvrage à lire à la plage ou à l’heure de la sieste, en parallèle avec les oeuvres elles-mêmes comme Jean Santeuil qui refait mon bonheur en ce moment.
Je comprends pourquoi j’ai eu cet instant de grâce dans la salle du musée d’Orsay, quand je me suis trouvée, seule, devant le portrait de Marcel Proust par Jacques-Emile Blanche, je me suis sentie en communication avec son âme, comme avec Samson tout-à-l’heure à Menemarzin, comme j’ai eu ce moment d’intense connexion avec Vincent et Théo à Auvers-sur-Oise sur leur tombe de lierre fidèle.
Chaque fois j’ai pu leur parler, d’âme à âme, chaque fois j’ai pensé à Samson mais aussi à moi, à l’oeuvre que j’avais à mettre en forme.
Prétention de ma part de m’aligner entre ces trois génies ? Peut-être. L’avenir le dira.

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En rentrant de Paris, j’ai changé de vie. J’ai décidé de ne plus aller aux repas de famille obligés où je m’ennuyais profondément, où je perdais mon temps, où je ne me sentais pas à ma place. Je me suis cloitrée.

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Notes du cahier de vie 2009, 29 juillet 2009

Je pense que j’ai le syndrome Van Gogh car j’ai du mal à descendre de la « haute note jaune », rencontrée à Otterlo, au Kröller-Müller Museum, je n’ai plus aucune patience avec les autres qui ne sont pas sur cette vibration,
j’éprouve juste l’urgence de la tâche à accomplir, ce qui renverrait à un syndrome de Proust, besoin de se cloitrer, de quitter le monde pour faire ce qu’on a à faire…
mais qu’est-ce que j’aime ça !

Je n’ai plus envie de m’ennuyer par obligation.
Effet du syndrome de Van Gogh.
Plus envie de perdre du temps sur mon programme.
Effet du syndrome de Proust.

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Plus tard dans l’été j’ai reçu deux jeunes gens lecteurs de Proust, Léo et Célia. La soirée fut belle au soleil de la pergola, après une baignade dans la crique de Menemarzin.
Dans l’hiver, Léo Gourven a publié une ou deux pages sur Marcel.
Je voulais vous parler de Marcel et Comment je suis passé de NYC à l’Eure et Loir.
Puis il a mis en chantier un projet ambitieux : Data Proust.
Affaires à suivre…

Post-Scriptum :
Sur le dernier site de Léo Gourven, je trouve ce lien sur le Vocabulaire de La Recherche.

© gaelle kermen 2010

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