S’affranchir des fuites du temps pour créer un nouvel espace de gestion des projets avec Aeon Timeline, écrire un roman, prévoir et suivre des chantiers.
S’affranchir des contraintes de l’ordinateur de bureau pour écrire un livre en liberté sur Scrivener iOS.
« Parce que c’est si sympa de pouvoir utiliser son iPad ou son iPhone dans des moments où on n’est pas spécialement attablé pour écrire. L’inspiration a beaucoup de fraîcheur dans ces moments-là. Tout paraît facile. »
Catherine Hervais, thérapeute
Imaginez la scène
« Je m’imagine sans peine la scène. Un iPad mini transite du jardin au bureau, véritable caverne d’Ali Baba ou galerie d’art. Un iPad mini roule à vélo, puis s’arrête sur le bord des routes de campagne pour prendre une note au vol. Un iPad mini sur les plages les plus mystérieuses de Bretagne se met à briller de mots choisis, précis et porteurs de sens. Affichés sur l’écran tour à tour, Scrivener ou Aeon Timeline sont en pleine synergie d’écriture. L’essentiel, l’émotion, l’authentique. Faire jaillir l’étincelle de créativité dans le regard de ceux qui jusque là fermaient les yeux en se disant : ce n’est pas pour moi. Ouvrir tout grand un nouvel univers de possibilités. La valeur est bien là et je crois que cela va changer bien des perceptions sur l’écriture. »
Xavier Théoleyre (Créateur de Writing Spark)
C’est ma vie d’écriture que Xavier Théoleyre décrit ici. Imaginez la vôtre…
Avoir un seul iPad comme ordinateur personnel ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à écrire nos livres et articles uniquement sur l’iPad depuis la sortie de l’application Scrivener iOS le 17 juillet 2016.
Est-il possible d’écrire un livre entier sur l’application, sans avoir besoin de passer par le logiciel de bureau, Scrivener 3 pour Mac, bientôt pour Windows ?
La tablette nomade remplacerait-elle l’ordinateur de bureau ?
L’iPad suffirait-il à l’écriture d’un livre ou pour des travaux d’écriture comme la production d’articles, scénarios ou mémoires?
Quels en sont les avantages, quelles en sont les limites ?
C’est ce que je vais explorer dans ce guide destiné à la maîtrise de l’application Scrivener iOS sur iPad et iPhone.
J’ai désormais une bonne expérience d’écriture et de publication. Je travaille dans d’excellentes conditions, j’ai acquis une bonne organisation et une bonne connaissance de la technique. Je vous transmets les manipulations principales que j’utilise moi-même pour faire mes livres. Appropriez-vous les fonctions de Scrivener iOS, adaptez-les à vos besoins pour vous concentrer sur l’essentiel : l’écriture et la publication.
Pourquoi ce guide
Lorsque j’ai écrit mon guide Scrivener plus simple pour iPad et iPhone, l’application était en anglais. Les captures d’écran étaient en anglais. Ce n’est plus le cas depuis la sortie de Scrivener 3 pour Mac, l’application a été francisée et mise à jour le 17 novembre 2017.
J’avais dans l’idée d’écrire une nouvelle version du guide Scrivener iOS en l’illustrant par des écrans en français. Au vu de ma belle expérience en la matière, j’ai eu envie d’aller plus loin que ce premier guide et d’écrire un livre qui permettrait aux auteurs d’utiliser leur iPad et leur iPhone autrement que pour y prendre des notes ou suivre les réseaux sociaux.
Le défi que je me lançais était de construire le guide comme je le fais d’habitude en réfléchissant sur une carte mentale SimpleMind sur iPad, puis de le construire, l’écrire, le corriger, le réécrire, le formater, le compiler entièrement sur l’application, en vérifiant si je pouvais aussi publier les différentes versions sur mes plateformes numériques habituelles, Amazon et Smashwords.
Je me donnais deux mois d’écriture, de corrections, formatages, compilation et publication. Un test in situ. Un nouveau projet plus stimulant que celui de reprendre l’ancienne version et d’actualiser les captures d’écran, ce que je n’avais pas réussi à faire.
Ce serait donc : Écrire un livre entier sur iPad avec Scrivener, dans la série Guide Kermen Pratique, catégorie Scrivener plus simple.
Je suivais mes publications dans un projet AeonTimeline sur mon iPad ou iPhone. Ce qui est estompé est déjà fait. Ce qui est en noir est encore à faire.
Le livre a été écrit pendant le mois de janvier 2019, en trois semaines, temps idéal d’un premier jet.
Au mois de février, je l’ai laissé reposer pour écrire le guide Aeon Timeline plus simplepourles francophones, ce qui m’a semblé alors prioritaire, eu égard aux questions que me posaient des camarades scrivonautes.
La situation était la même que lorsque j’avais conçu le premier guide Scrivener plussimple : il n’existait aucune documentation francophone sur cet outil complémentaire de Scrivener pour tracer les frises chronologiques des intriques de romans, le déroulement d’un scénario ou des projets de management.
Pendant le Camp NaNoWriMo du printemps 2019, j’ai repris les deux premiers jets de l’hiver. Le mois d’avril a été consacré à la relecture, la révision, la réécriture, les corrections et les mises en forme des deux guides écrits en hiver.
Pendant le Camp NaNoWriMo de l’été 2019, Aeon Timeline plus simple pour les francophones a été entièrement revu, restructuré, complété, illustré, corrigé, puis relu par d’autres yeux que les miens en bêta lecture.
Il est publié en ebook mobi Kindle chez Amazon et en ebook ePub chez Smashwords, qui le diffuse chez Apple et Kobo, etc.
Forte de la belle énergie de la bêta-lecture et de la publication d’Aeon Timeline, j’ai repris le premier guide de l’année Écrire un livre entier sur iPad avec Scrivener. Je l’ai fini au mois d’août et l’ai publié depuis l’iPad mini 4, y compris pour le test de la publication de la version brochée sur Amazon Print KDP.
Dans ces nouveaux guides pratiques indispensables pour bien maîtriser Aeon Timeline et Scrivener, je vous confie les procédures efficaces de travail sur supports fixes ou mobiles, en privilégiant les outils nomades qui changent vraiment notre vie.
Je vous encourage et vous soutiens dans votre élan créatif à toutes les étapes de l’écriture, afin que vous maîtrisiez vos outils de travail dans le but final : publier votre ouvrage.
Écrire, c’est bien. Publier, c’est mieux. Au travail !
Bon vent ! On largue les amarres ! C’est parti.
« En précommande à moins de 5 €… le guide complet pour écrire et réaliser un livre entier avec un seul iPad et l’application Scrivener. Un guide différent, pratique. À lire comme une histoire, avec plein d’informations annexes et passionnantes. Une écriture vivante et inspirante. Bravo à Gaelle Kermen ! C’est grâce à un de ses guides précédents que j’ai pu en quelques heures commencer à utiliser la très géniale application Scrivener. Avis aux écrivains, mais pas que… »
Sophie Sallé
Récapitulation pour publier un livre sur une plateforme numérique
Démarches, documents ou information à prévoir avant la publication
Exemple donné pour Smashwords, idem pour les autres Amazon, Iggybook ou les autres plateformes en ligne, à quelques détails près.
Pour avoir les deux petits bonshommes verts souriants après conversion du manuscrit en epub, mobi, pdf, etc. il y a quelques démarches à faire. Informations données pour la France, à adapter pour les autres pays francophones.
Pour qu’un fichier téléchargé soit validé sur toutes les plateformes de diffusion numériques, il faut que le résultat de la conversion sur Smashwords donne les feux verts pour AutoVetter et Epubcheck
Demande d’ISBN à l’AFNIL
Demande gratuite en France, indispensable pour Smashwords, recommandée pour Amazon
Un numéro pour chaque version numérique et broché, pour plateformes différentes
*** Gaelle Kermen est l’auteur des guides pratiques Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, Windows, iOS et Scrivener 3, publiés sur toutes les plateformes numériques.
Vaguemestre depuis 1997, blogueuse des années 2000, elle publie plusieurs blogs sur ses sujets de prédilection, l’écriture sur gaellekermen.net, les chantiers d’autoconstruction sur kerantorec.net, les archives d’un demi-siècle sur aquamarine67.net et les voyages ici ou ailleurs sur hentadou.wordpress.com.
Le NaNoWriMo se prépare à l’avance. Après trois camps et un NaNo, je le constate une fois de plus.
Pour mon dernier livre sur Mai 68, tel que je l’ai vécu à la Sorbonne, j’avais fait les recherches dans mes archives historiques en février et mars avant le camp NaNo d’avril. Le 28 mars, je faisais la carte mentale du plan du livre qui commençait à bien se structurer au fil des saisies informatiques et de ce que j’y découvrais en résonance avec les événements du printemps des grèves et occupations 2018. J’ai fait la rédaction au cours du camp de printemps. J’ai relu et corrigé l’ouvrage avec des bêta-lecteurs au mois de mai. Quatre mois en tout pour un livre de près de 300 pages.
En rédigeant récemment ma bibliographie complète depuis 2010, j’ai vu que j’avais publié trois livres par an, sauf les quatre ans sans MacBook, avec PC et Android, où je n’ai rien publié. Trois livres par an, c’est un bon rythme, qui peut correspondre aux trois mois de NaNo, deux camps au printemps et en été, un mois en automne. Maintenant que la pratique m’a montré que l’organisation était efficace, féconde, productive, je vais adapter mes années à ces objectifs précis.
Qu’est-ce que je fais pour préparer le NaNo de novembre prochain ? C’est une question posée sur Twitter par les responsables de l’organisation de ce mois consacré à l’écriture : https://twitter.com/NaNoWriMo
Du côté de l’organisation pratique
Je prépare des plats cuisinés selon la saison des récoltes actuelles. Je les congèle en portions prêtes à sortir le matin pour le midi lors de mes sessions matinales de rédaction. Je ne veux pas réfléchir, il faut que je sache que je peux manger tout de suite quand je m’arrête d’écrire. Des plats prêts à être réchauffés après décongélation au frigo.
Je nettoie le jardin des orties et ronces qui ont poussé en plus grande ampleur que les autres années. Je fais ce travail à la cisaille, à l’ébrancheur et je passe la tondeuse électrique pour broyer ce que j’ai rabattu à terre. Je laisse sur place pour couvrir le sol sans avoir à m’en occuper. D’habitude, je fais ce travail trois mois plus tard, après le solstice d’hiver, quand la sève est au plus bas. Cet été exceptionnellement chaud a bouleversé les rythmes de la nature qui m’entoure, je dois m’y adapter. J’ai besoin de marcher dans la beauté. Il faut que partout où je me pose pour écrire, partout où je pose mes yeux, le paysage soit harmonieux.
Mes nettoyages ne sont pas ceux des jardins à la française, plutôt ceux des jardins anglais. J’applique une maxime apprise d’amis jardiniers en Cornouailles anglaises : « Cut the drieds, the deads, the deceaseds. » Couper tout ce qui est sec, mort, malade. Retrouver les lignes d’horizon pour que le regard se prolonge, comme dans les fenêtres des tableaux de Dürer, vers des perspectives que j’ai travaillées entre les talus, les haies, les sous-bois, les grands arbres. Restaurer l’harmonie autour de moi, pour écrire dans la sérénité et l’inspiration du lieu préservé.
Je fais aussi des courses pour prévoir les aliments ou boissons que l’on peut stocker, comme du vin, de la bière et tout le fond des placards nécessaires pour imaginer des repas en complément du frais saisonnier.
Je suis aussi allée avec une amie à la source faire le stock d’eau pour la boisson, les café, thé, soupes quotidiennes. Privilège absolu que d’avoir encore une source d’eau potable au goût délicieux non loin de chez nous. Source entretenue et analysée par les voisins du village.
Je prévois des travaux de réparation à faire avant le mois de novembre. Il est possible que mon temps ne soit pas aussi disponible que je le voudrais, parce qu’une partie de mon toit de chaume doit être changé en ardoise courant octobre si le planning du couvreur est respecté. Événement vital, attendu depuis des années, qu’il me faudra accompagner. Je devrai intervenir à l’intérieur selon les travaux. J’aime ces chantiers où je dois m’impliquer. Je n’en avais pas fait depuis 2014, quand j’avais fait mes meubles de bureau, plus une table et des bancs de cuisine. Je crois que ça me manquait un peu, même si j’avais le bonheur de cuisiner dans un décor organisé à ma guise et de travailler dans un bureau répondant à mes besoins, y compris à la sieste sacro-sainte de l’après-midi sur un divan conçu dans le style du bureau mobile, des dessertes et de la bibliothèque de mes archives.
Du côté de l’entraînement physique
Pour bien écrire, il est important d’être en forme. La forme, ça s’entretient. Pas de temps en temps en faisant un exploit, mais un peu tous les jours. Je fais du yoga depuis mon extrême jeunesse et je garde une séance d’exercices au lever. Cet été, il faisait si beau que je suis descendue dans la prairie pour fêter le lever du soleil.
Depuis deux ans, je me suis remise au vélo et je tiens la distance. Cet été, je suis beaucoup sortie à vélo, cherchant de nombreux chemins de traverse pour aller nager le plus souvent possible dans mes criques secrètes.
En plus, depuis le dernier NaNo d’avril, je cours le matin pieds nus dans ma prairie. Il faisait même si chaud en juillet que je me suis mise à courir nue dans le petit matin sous le regard étonné des chattes siamoises qui m’avaient donné envie de bondir comme elles dans l’herbe.
Bon, c’est un peu spartiate comme activité, il faut être stoïque, j’ai ramassé beaucoup d’épines dans mes pieds, parfois de façon invalidante. Mais j’ai toujours réussi à les enlever en mettant des emplâtres d’argile sur les points sensibles. J’ai aussi attrapé une écharde sur le sentier côtier, le bout d’une petite branche s’était plantée sous mon pouce de pied gauche, ce qui ne m’avait pas empêchée de courir sur la terre, pensant que ça allait empêcher le sang de couler, en effet, puis d’aller me baigner et de revenir à pied jusqu’au vélo garé sur un parking. Quand j’ai pu sortir l’écharde, elle avait 70 mm de long, quand même ! Je dois être coriace. J’ai laissé passer un jour sans course pour cicatriser et je repartais goûter l’herbe plus ou moins mouillée selon les jours, sentir l’air sur ma peau nue, en bien meilleure forme qu’avant d’ajouter ces courses à mes séances de vélo et de nage.
L’entraînement me réussit bien, je le continue aussi longtemps que j’y trouverai du plaisir. Je ne fais pas de compétition, je me lance juste des défis personnels, sans outrepasser mes limites. Je suis mes progrès sur Strava, pour me motiver. J’ai aussi investi dans une carte IGN dans l’application VisoRando, pour savoir où je suis, à force d’explorer des chemins hors des routes, je me suis parfois trouvée dans des endroits sauvages avec l’impression d’être dans une forêt primaire sous des arbres vertigineux. Sensations extraordinaires à quelques encablures de ma chaumière. Sentiment de faire corps avec la nature.
Du côté de l’organisation intellectuelle
Je m’aperçois depuis quelques jours que j’ai déjà commencé le NaNo. J’ai commencé à prendre des notes sur les chantiers, des notes qui sont devenues des chapitres, qui iront alimenter le livre que je vais sans doute travailler en novembre. Je vais tenter la même organisation que pour Des pavés à la plage, elle m’a bien réussi.
J’ai pris les notes de cet article dans mon Journal de vie 2018, l’organisation que je suis depuis le début de l’année et qui me convient. J’ai tous mes projets en cours dans un seul projet et je n’ai pas besoin de refermer le projet sur l’application Scrivener iOS pour insérer un premier jet de chapitre ou de partie. Je ne passe pas mon temps à chercher tel ou tel projet pour y envoyer mon chapitre ou ma section. Il me suffit de descendre dans le projet pour le déplacer. C’est un peu long parfois, parce que j’ai un livre de recettes de cuisine qui commence à prendre de l’ampleur et je dois passer sur tous les documents de ce gros projets jusqu’à trouver son emplacement, mais ça me permet de revoir ce que j’ai écrit. La manipulation est plus facile sur Scrivener 3, mais j’aime travailler sur l’iPad pour rester mobile, alerte, dynamique et écrire dehors.
J’écris toujours sur l’iPad, jamais sur le logiciel de bureau où je corrige, formate et compile.
Quel projet vais-je travailler au mois du NaNo de novembre ?
Je pensais travailler le livre commencé en juillet 2016 et travaillé en novembre 2016, avant la sortie du logiciel Scrivener 3 qui a alors mobilisé mes forces, et que j’ai revu au mois de juillet 2017 sur La vie créative plus simple. Mais ce projet s’est scindé en cinq projets et je ne veux pas bâcler l’un d’entre eux. Chacun de ces livres sont des fondamentaux pour moi, ils sont les témoignages que je veux transmettre sur la philosophie de mon écriture créative, sur la pratique de la publication numérique indépendante, sur les recettes de cuisine qui me permettent de bien manger en période créative, sur les chantiers qui me permettent de créer, conserver et entretenir un environnement sain pour pouvoir écrire en toute santé et sérénité, enfin sur les pratiques de jardinage que j’ai mises au point pour marcher dans la beauté.
Ces livres sont le résultat de cinquante ans d’écriture et de soutien aux artistes, de plus de quarante ans de travaux de maçonnerie, menuiserie, plomberie, électricité, plantations, cultures, entretiens, pour être capable d’autogérer à moindres frais mon patrimoine bâti dans son paysage et le « transmettre en meilleur état que je l’avais reçu« , une réflexion de Marguerite Yourcenar m’ayant donné cet impératif kantien qui a guidé ma vie et l’anime encore.
Pour l’instant, je ne m’impose rien, je prends des notes, selon les inspirations. Je range la note au mieux. Je reverrai tout ça plus tard. Je sais que fin octobre, une carte mentale s’imposera à moi et sortira d’un jet en un quart d’heure, rarement plus, et le projet entier sera structuré.
Je pensais donc consacrer le mois de novembre à la révision et au formatage de mes deux premiers livres sur l’écriture et la publication. Mais je les reverrai en janvier ou février, au cœur de l’hiver, dans la concentration nécessitée par la mauvaise saison. J’ai changé d’avis après un événement concernant les chantiers à faire sur ma maison pour la réparer.
J’ai eu des problèmes récents pour obtenir des subventions de restauration de mon toit de chaume qui met en péril une partie de la maison. Ce blocage inattendu (je croyais mon dossier déposé le mois d’avril) m’a obligée à analyser ce que je voulais vraiment. Devais-je suivre les indications de la responsable d’agence privée en contrat avec la communauté de communes pour gérer la transition énergétique, afin d’obtenir des subventions, avec des obligations sans doute valables pour de nouvelles constructions, mais sans grand rapport avec les besoins d’une maison construite avant la révolution française. Ma chaumière bénéficie de murs de pierre montés à la terre qui perdraient leur inertie thermique s’ils étaient isolés en feuilletage de composants synthétiques comme on le fait en construction nouvelle. Cela fait plus de 40 ans que je réfléchis à ces questions et que j’observe le résultat dramatique de solutions modernes sur un bâti ancien.
Un matin de fin août, j’ai tenté de visualiser les travaux intérieurs que ces obligations demandées pour les subventions impliquaient chez moi. Impossible de visualiser quoi que ce soit. Or tous mes chantiers commencent d’abord par une vision. J’ai su que je ne devais pas accepter les compromissions exigées. Je n’allais pas défaire des aménagements qui me convenaient si bien quand la maison était protégée par un toit étanche.
C’est un peu comme si j’étais allée consulter mon médecin pour un grave problème cardiaque mettant ma vie en péril et qu’il exigeait, avant de me soigner, que je m’engage à faire arracher toutes mes dents, pourtant saines, pour les remplacer par des fausses dents, prises en charge par la sécu pour un peu plus de la moitié de leur valeur… J’avais le temps de mourir sur place.
Il y a un an, je montais un dossier pour faire réparer une partie de mon toit et on exigeait de moi que je refasse toute la maison.
L’état du toit de ma chaumière après le coup de vent du 20 au 21 septembre 2017, qui a arraché d’un coup la bâche posée par les couvreurs. Il y a urgence à réparer cette partie. Mon dossier de subventions n’a toujours pas été déposé après un an de tractations diverses. Je laisse tomber ces solutions inadaptées à mes besoins. Je ne compte que sur moi-même et sur l’artisan- couvreur.
Je connais bien ma maison, elle est solide, comme moi, malgré les apparences. Elle m’a permis de retrouver ma santé comme la nature travaillée autour d’elle. Je veux garder la maîtrise. Je ne veux surtout par m’engager sur un budget mégalomane, que je ne pourrais pas compléter, juste pour que mes travaux rentrent dans le cadre formaté des subventions ! Non seulement je n’avais pas le budget pour le complément exigé en plus des subventions, mais j’allais devoir effacer sur certains murs tout le travail fait d’abord avec mon mari, puis amélioré par moi-même. J’allais devoir défaire ce que j’avais tant aimé faire. Sans raison technique vitale, juste pour répondre aux critères des subventions de transition énergétique. Absurde ! Car malgré les problèmes de toit d’une partie de la chaumière, celle-ci reste mieux isolée que bien des maisons récentes !
J’ai mis de côté le budget pour réparer la partie du toit vraiment abîmée. Cela ne suffira pas pour refaire aussi le toit de chaume sur l’arrière de la longère. Mais je préfère assurer mon budget à la mesure de mes moyens, pas à pas, un poste après l’autre. J’ai fonctionné comme ça toute ma vie, sans avoir assez de souffle pour respirer, sans avoir assez d’argent pour vivre sans souci. Si j’avais dû attendre d’avoir assez d’argent pour faire quelque chose ou de souffle pour avancer, je serais morte depuis longtemps. La vie m’a appris à faire les choses au fur et à mesure, par tranches, convenant à mon rythme. Seule le plus souvent parce que mon cœur bat trop vite quand je dois suivre le rythme des autres. J’ai su gérer mes forces et mes moyens pour refaire une grande partie de ma maison, selon un style simple, sain, qui me convient parfaitement. Et j’ai en plus amélioré ma santé et mon souffle ! Rien n’est impossible à l’optimiste que je suis.
J’ai modifié tous mes projets immédiats. J’ai réalisé à quel point j’aimais ma maison, pas en valeur matérielle, mais pour ce qu’elle représente en témoignage de travaux simples à la portée de tous et toutes, puisque j’ai réussi à les faire moi-même. J’aime ma maison parce que j’ai travaillé sur elle et qu’elle a une longue histoire avant moi qui n’en suis que la gardienne du seuil.
J’ai donc décidé de témoigner sur le bâti breton refait en respect des travaux des anciens avec des valeurs modernes non polluantes, qui ne sont pas celles des normes industrielles, plus dans l’intérêt des lobbies que celui des usagers. Je vais raconter l’histoire de mon domaine breton. C’est sur ces sujets que je vais concentrer le mois de novembre du NaNo.
Quand les phrases commencent à danser dans la tête, c’est que le livre veut naître et grandir. Et là, les phrases dansent, il faut les cueillir.
Voici quelques réflexions sur ma pratique d’avant NaNo. Et vous ? Que faites-vous pour préparer votre mois d’écriture de roman ou essai ? Partagez vos idées, c’est stimulant pour tout le monde.
*** Gaelle Kermen est l’auteur des guides pratiques Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, Windows, iOS et Scrivener 3, publiés sur toutes les plateformes numériques.
Vaguemestre depuis 1997, blogueuse des années 2000, elle publie plusieurs blogs sur ses sujets de prédilection, l’écriture sur gaellekermen.net, les chantiers d’autoconstruction sur kerantorec.net, les archives d’un demi-siècle sur aquamarine67.net et les voyages ici ou ailleurs sur hentadou.wordpress.com.
Le projet du guide francophone pour débuter avec le logiciel d’écriture Scrivener a été commencé le 3 décembre 2015 et terminé le 18 décembre. Deux semaines ont permis de le construire et le mettre en forme. Je m’étais lancé un défi. Il a été respecté, grâce à Scrivener.
Voici le tableau d’affichage final du Projet au 18 décembre :
Il a fallu encore autant de jours pour élaguer le projet, enlever des pages entières, ajouter une Partie PUBLIER, corriger encore et encore, revoir, modifier des captures d’écran, désactiver les liens vers Amazon pour être accepté par Apple et passer le cap du Premium Catalogue de Smashwords, vérifier les conversions des plate-formes et le publier enfin. Le 31 décembre 2015, l’ebook a été mis en précommande pour la sortie du 10 janvier 2016.
175 pages. 14 500 mots. 144 illustrations. 177 heures. Un mois de travail d’écriture intense.
Bien sûr, je maîtrisais mon sujet, avec une expérience de plusieurs mois intensifs sur Scrivener. Je ne me lançais pas en quinze jours dans l’inconnu. Sauf que je me demandais si l’ajout d’images dans les pages allait passer. J’avais renoncé à publier en 2012 un livre illustré sur le Festival de Wight 70 (avec Jimi Hendrix, Leonard Cohen, Melanie, Joan Baez, etc.) parce que le travailler sur Word était un cauchemar, avec un fichier trop lourd, qui plantait et me décourageait. Avec Scrivener, 144 illustrations sur 175 pages sont passées !
Ce dont je suis sûre, c’est qu’aucun autre traitement de texte ne m’eût permis une telle rapidité d’exécution ni ne m’aurait autant motivée à construire ce guide. Peut-être aurais-je renoncé à aller au bout de l’aventure. Avec Scrivener, j’ai été stimulée, émerveillée même, par ce que j’apprenais encore en balisant vos chemins dans ses méandres.
Maintenant, c’est à vous de prendre Scrivener en main, de l’adapter à vos besoins, d’en faire un outil productif, un compagnon de vie, une ressource d’expression de vos richesses les plus précieuses.
Que ce guide vous accompagne dans vos premiers pas ! Il n’est pas complet, il faudra faire une suite pour les utilisateurs avancés, mais déjà il vous permet de vous lancer dans votre écriture.
Avec mes meilleurs vœux pour la nouvelle Année 2016, qu’elle soit productive, riche et épanouissante.
En guise d’étrennes, vous pouvez télécharger le Roman-modèle (avec parties et chapitres) que j’ai traduit du modèle proposé dans Scrivener.
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La première chose que je fais quand j’acquiers un ebook, c’est consulter la Table des Matières. Elle peut s’appeler TOC en anglais (Table of Contents) ou Contenus.
Table des Matières sur Kindle
Sur le Kindle, la TOC est accessible en allant dans le Menu, Go to, ou Aller à.
J’utilise ici la table des matières du premier Cahier 1960-65, que j’ai publié en janvier 2010. À l’époque, il fallait créer des chapitres en anglais pour se repérer. Depuis, les procédures se sont simplifiées, je suis heureuse de vous faire profiter de mon expérience. J’espère vous éviter de galérer autant que moi à la préhistoire de l’édition numérique.
Importance de la Table des Matières dans un livrel
Si cette table des matières n’existe pas, quand j’ouvre l’ebook, j’ai tendance à refermer l’ouvrage. On n’imagine pas lire un livre papier sans table des matières. C’est pareil avec un livrel. Comment savoir ce qu’il a dans le ventre si on n’a pas la possibilité d’aller fureter dans ses différentes parties et d’avoir une idée de l’endroit où veut nous emmener l’auteur ? Un livrel sans table des matières, c’est comme un bateau qui naviguerait sans carte, sans GPS, en plein brouillard.
Si simple sur Scrivener
Faire une table des matières en format ePub ou mobi est pourtant la chose la plus facile du monde, grâce à Scrivener.
Contrairement à toutes les procédures qu’il faut faire sur Word, OpenOffice ou Pages, avec des Hyperlinks vers des Targets, on n’a rien à faire, juste à cocher une case au moment final de la Compilation, dans Disposition, Table des Matières, Générer la table des matières HTML. On peut la centrer en cochant la case au-dessous.
Auparavant, il faut paramétrer les titres et les textes pour faire apparaître les titres dans la Table des Matières. J’y reviendrai dans d’autres articles de blogs ces prochains jours.
La Compilation n’intervient qu’à la fin du travail d’édition. Jusque-là, on peut se concentrer sur l’écriture, sans se laisser dépasser par des compositions délicates. C’est un des gros avantages de Scrivener sur tout ce que j’ai expérimenté depuis plus de vingt ans.
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Cet article avait été écrit pour la version Mac de Scrivener. Je travaille actuellement à un nouveau guide pour Windows. Cette procédure ne marchera pas aussi bien sur Windows que sur Mac, où elle est parfaite. D’après le manuel anglais, pour que les liens restent cliquables dans le document PDF, il faut avoir Microsoft Word 203-2013 installé sur l’ordinateur et paramétrer les Options d’Import/Export de Scrivener avec les Convertisseurs de sortie pour PDF.
Créer une table des matières sur Scrivener pour un fichier PDF imprimable
Scrivener, l’excellent studio d’écriture de Literature&Latte, est parfait pour créer des fichiers .mobi et epub. Il permet aussi de créer des fichiers PDF avec Table des Matières, qui soient exploitables dans des fichiers d’Impression à la Demande, comme Create Space.
La procédure est simple, il suffisait de la trouver. Je la partage avec vous, qui avez besoin de l’écriture dans votre vie personnelle ou professionnelle.
Créer un nouveau fichier dans le classeur (en cliquant sur la petite croix verte. Mettre le fichier en haut du tapuscrit, pour avoir une Table des Matières au début du livrel.
Dans le projet d’écriture, sélectionner les dossiers des parties qu’on souhaite voir apparaître dans la Table des Matières.
On peut aussi ouvrir chaque dossier de façon à sélectionner tous les chapitres de chaque Partie du livrel.
Dans Modifier, descendre à Copy Special, continuer sur la droite et descendre à Copier les documents comme TdM (pour Table des Matières).
Retourner dans le fichier intitulé Table des Matières.
Coller et appliquer le style. Les codes apparaissent sur la page et la Table des Matières se fera automatiquement lors de la Compilation par Scrivener.
Ensuite, Compiler en PDF. Vérifier le PDF.
La table des matières apparaît avec le numéro des pages. Ça marche !
Belles écritures à vous qui me lisez !
Gaelle Kermen
Les manips
Sélection des dossiers des parties avec le raccourci [Maj+clic+C] Ou Modifier -> Sélectionner avec les sous-dossiers, tout est sélectionné ou [alt+cmd+A] Modifier −> Copy Special -> Copier les documents comme TdM Table des Matières -> Coller et appliquer le style Compiler en PDF
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