#ecrire #rituels #regime
Pour écrire le guide francophone pour Mac, Scrivener plus simple, j’ai passé un mois en mode poule qui couve et ne s’éloigne jamais longtemps de son nid.
Le nid, c’est mon lit, l’endroit où je me concentre le mieux pour écrire, immergée dans le texte, au plus près des idées.
Je suis confortablement installée.

Le MacBook repose sur une table en bois un peu inclinée, que j’ai construite moi-même à bonnes dimensions, pour soulager les tensions aux bras et aux mains. Un surmatelas et un oreiller à mémoire de forme, une couette anglaise en duvet d’oie, une couverture à manches, me donnent un bon confort physique, indispensable pour supporter la charge d’écriture plus éprouvante que les travaux herculéens que je fais en d’autres périodes sur mon domaine.
Le lever se fait naturellement, aucun appareil n’est connecté la nuit, sinon je dormirais mal, donc pas de réveil à l’ancienne, pas de smartphone éveilleur.
Il m’arrive de me lever vers quatre ou cinq heures, si une idée ou un chapitre se font pressants dans le demi-sommeil.
Je commence toujours par faire des exercices de yoga, garants d’une bonne journée.
Je me mets au travail tout de suite, sans trainer sur Gmail, Twitter ou Facebook, juste le minimum de revue de presse, histoire de savoir ce qui se passe. Mais je note toujours d’abord les premières idées, issues du demi-sommeil. Les décisions se prennent à ce moment.
Mon petit-déjeuner est copieux, à l’anglaise, avec protéines, saucisson, jambon sec ou fromage, du pain maison, du café, de la marmelade du jardin.
Je travaille toute la matinée. Je me lève vers midi.
Je vais courir dans la prairie pour détendre mes jambes, m’aérer, reprendre mon souffle, regarder les arbres, voir l’état du jardin. Je reviens en ramassant le bois tombé à terre pendant les tempêtes d’hiver, il allumera les poêles.

Je prends le temps de bien manger, des choses simples comme des salades fraîchement râpées, du fromage, du pain que je fais pour garder le contact avec la pâte qui lève comme un projet d’écriture quand il devient vivant.
Je bois un verre de vin rouge, pas deux.

Le soir, je mange des soupes de légumes maison, du porridge, de la compote de pommes du verger.
L’après-midi, je ne travaille pas, trop abrutie depuis la nuit. Je regarde des séries anglaises, en version originale, comme la dernière saison 6 de Downton Abbey.
Je retourne courir, je goûte, thé anglais, petits gâteaux ou brioche maison. Parfois, je retravaille, si je veux finir un chapitre, ou compléter quelque chose. Mais le matin est plus productif.
Le soir, je lis toujours. Pendant ce mois d’écriture intense, j’ai attaqué l’Intégrale de Georges Simenon, une belle plume, naturelle, simple et efficace, pour délasser le cerveau. Un roman par jour, j’en ai pour tout l’hiver à naviguer d’écluse en port à travers la France, d’un quartier de Paris à l’autre, parfois à New York même, suivant l’itinéraire de Maigret-Simenon.
Cette hygiène de vie est conforme à mon rythme et me permet un bon travail sans distraction, sans interruption. Je ne réponds jamais au téléphone, je suis téléphonophobe, j’accepte de très rares visites, je n’écoute de la musique qu’après les séquences d’écriture. Concentration maximale.
Grâce à ces rituels, j’ai bien dormi chaque nuit et me suis réveillée le matin en pleine forme pour continuer l’élaboration de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, dont la sortie est ce 10 janvier 2016.
Vous aussi devez avoir vos rituels, vos petites manies, sans lesquelles vous ne pouvez pas travailler. Partagez-les, c’est stimulant !
Belles écritures !
Gaelle Kermen
Kerantorec, le 10 janvier 2016
***

Gaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, publié par ACD Carpe Diem, 2016.
Acheter le guide en ebook





Voir un extrait sur Amazon
Si cet article vous a plu, merci de le commenter, l’aimer, le partager. C’est ainsi que nous progressons tous ensemble depuis l’invention de l’Internet.
WordPress:
J’aime chargement…