Mon manuscrit a été écrit en 2019 au cours d’un mois ou d’un camp de NaNoWriMo. Les obligations liées à la gestion de mon domaine, agrandi, en cours d’installation en vue de l’autonomie alimentaire, ne m’ont pas permis de reprendre le texte avant le coup d’envoi donné hier lors de notre repas chinois du 2 février. C’est le moment de le réviser, pour accompagner mes camarades dans leur propre aventure.
Mens sana in corpore sano
Devise inscrite par Montaigne sur une poutre de sa librairie (bibliothèque).
Je ne peux écrire que si je suis bien nourrie.
Colette
Nous ne sommes pas de purs esprits en attente d’être visités par la muse inspirante.
Nous avons besoin d’un cadre pour écrire et créer, d’un bon environnement et de bons outils. Nous avons besoin de bonnes habitudes de vie pour bien manger et bien dormir. Le corps et l’esprit ont besoin d’une bonne organisation de travail pour révéler les extraordinaires potentiels créatifs que nous recelons sans oser toujours les exprimer.
Cet essai de philosophie pratique est éprouvé par des décennies d’expérience et s’appuie sur des exemples d’écrivains célèbres au fil des siècles de littérature. Il souhaite vous guider, vous inspirer, vous permettre de mieux vous organiser afin de libérer vos écritures.
Il n’a pas la prétention de vous promettre que vos écrits atteindront le Top 100 par un coup de baguette magique. Mais il vous apportera beaucoup de bonheur. En vous aidant à mieux vous organiser pour travailler vos écrits dans de meilleures conditions, il vous aidera à révéler votre unicité.
C’est l’invitation au voyage à travers des expériences de créations qui ont cherché les conditions optimales de leur environnement matériel et intellectuel.
C’est le guide vers une meilleure organisation afin d’exploiter votre potentiel créatif.
Ce mercredi 2 février à 12:30/13:00, je reçois des convives à un repas de fête du Nouvel An lunaire de 2022 de Kerantorec, Ana, Bruno, Léo, Marc et Téa.
Premières fleurs. Primavera. Au pied du liquidambar planté en hommage au peintre abstrait Yves Samson qui a créé de belles œuvres à Kerantorec.
Pourquoi se retrouver ?
Un faisceau de circonstances nous réunit. Rien n’était préétabli, tout est spontané. J’ai à cœur de soutenir mon meilleur ami Bruno, de retrouver Marc, ami connu il y a 50 ans, d’accueillir mes jeunes amis voyageurs, Léo et Téa, avec ma fille Ana.
Je fête le Nouvel An chinois depuis 60 ans, depuis mon arrivée à Paris dans un internat cosmopolite (in Au Loin Un Phare).
Les repas chinois étaient une tradition de ma mère dans les années 60/70.
Depuis hier, 1er février, c’est la nouvelle lune de l’année lunaire asiatique du Tigre d’Eau, qui implique force, puissance, sensation et sensibilité. Nous saurons sortir les griffes, s’il le faut, et nous laisserons guider par l’inspiration pour reconstruire un monde qui nous convienne.
Depuis deux ans, la société s’est effondrée. Nous avons vécu des choses difficiles. Des maladies nous ont affaiblis. Des deuils ont bouleversé nos vies. Nous devons bander nos forces en commun pour créer un nouvel avenir.
Nous sommes tous à la croisée des chemins, comme l’est symboliquement la caravane de Léo et Téa, qui s’est arrêtée à un embranchement lors de leur arrivée, bloquée comme le sont certains de nos projets restés en attente.
C’est le moment de les débloquer. Inutile d’attendre que les conditions soient optimales. C’est ici et maintenant qu’il faut agir. Nous nous réunissons pour prendre un nouvel essor ensemble.
Certains d’entre nous portent de grandes souffrances dans la tête et le cœur. Nous pouvons nous en libérer en les écrivant, en transcrivant les faits comme les émotions sur un document électronique, sur le papier, comme cela nous est le plus confortable. Faire un livre de nos épreuves est thérapeutique sur un plan personnel et permet d’aider les autres à franchir les mêmes épreuves.
Pendant ce mois de février, je vais accompagner Léo et Téa dans la rédaction de leurs livres respectifs qui raconteront leurs récentes expériences douloureuses en vue d’une résilience reconstructrice. Moi, je vais reprendre mon manuscrit L’écriture plus simple, guide pratique sur l’organisation nécessaire à l’accomplissement d’une œuvre.
Je vous propose à vous qui me lisez d’écrire un livre ce mois de février. Un premier jet. Un élan. Un nouveau départ symbolique. Écrivons ensemble un nouveau chapitre de notre vie.
Le principe de ce mois de février est d’écrire chaque jour une note, un chapitre ou une section sur un sujet ou plus. Peu importe la longueur, peu importe la forme, l’essentiel est de donner chaque matin du mois de février la priorité à l’écriture et d’écrire au moins un quart d’heure. Très vite, vous verrez que le cerveau au réveil, quand il est programmé sur un projet, vous proposera de nombreuses idées qu’il faudra capter au vol. Il s’agit du fond, la forme se vérifiera plus tard.
Trois semaines sont suffisantes pour un premier jet.
On se met en mode « poule qui couve », le temps de faire un poussin, 21 jours.
Savoir que nous serons quelques-uns à donner la priorité à l’écriture chaque matin est un bon stimulant.
Nous pourrons partager nos témoignages, puis soumettre nos écrits aux autres. Si on le souhaite. Rien n’est obligatoire. Sauf le cadre de discipline à se donner soi-même.
12:30 Pour lancer ce nouveau cycle de création demain, jour druidique d’Imbolc, renouveau de la lumière, nous sortirons ensemble la caravane de sa croisée des chemins pour la mettre sur la bonne voie et permettre la circulation des énergies positives.
13:00 Nous dégusterons de bonnes choses ensemble préparées avec amour par chacun d’entre nous.
Je vous invite à nous suivre dans cet élan créatif, à votre façon, dans la joie et la fraternité.
Kerantorec a suscité de nombreuses œuvres depuis que j’y séjourne. Je suis heureuse de vous y accueillir par la pensée pour ce bel élan nouveau, dans l’ambiance d’une communauté d’artistes solidaires.
Je n’ai pas beaucoup écrit sur mes blogs au cours de l’année 2020. J’ai quelques excuses puisque j’ai eu le coronavirus et que j’ai créé un nouveau jardin. Il est difficile d’être opérationnel sur tous les fronts en même temps, j’avais donc laissé de côté la publication des articles sur mes blogs, que je reprends à l’occasion du Camp NaNoWriMo d’avril 2021.
Par contre, j’ai continué à transmettre mes enthousiasmes sur Facebook, en particulier sur les deux groupes dont je suis co-administratrice ScrivenerFR et AeonTimelineFR. Cela a été particulièrement stimulant. L’engagement vis à vis d’autrui est un gage de persévérance et d’aboutissement des projets.
Scrivener et AeonTimeline me permettent d’aller au bout de mes projets, en écriture ou en jardinage, priorités de ma maturité et de ma postérité. A 75 ans, on pense à ce qu’on laissera derrière soi.
Aussi, dès le début de l’année, j’organise mes projets dans Aeon Timeline comme dans Scrivener, pour savoir où je veux aller. Je suis ces tableaux de bord au quotidien. C’est un peu comme un examen de conscience en fin de journée, de faire le bilan de ce qui a été fait et déterminer la stratégie à adopter le lendemain pour avancer l’essentiel selon la météo prévue.
Actuellement, je travaille sur trois lignes de temps, PUBLICATIONS, CHANTIERS, RUCHER.

Je gère ainsi mes écrits et leur publication, mes travaux au jardin et à la maison, et je fais le journal de visites de ma première ruche, qui peut être produit en cas de surveillance vétérinaire.
Dès le début de l’année en cours, je crée un événement 2021_PUBLICATIONS dans la ligne de temps PUBLICATIONS.
Précédemment, j’ai les événements Parents, les Publications 2019 et les Publications 2020.
J’y range tous les événements des écrits, recherches et articles faits en 2019 et en 2020.
J’ai aussi un autre projet qui n’est pas fini, faire certains livres demandent plus de temps que d’autres, comme Kerantorec un domaine breton, sur l’histoire de mon village telle que je l’ai percue en vivant ici depuis plus de quatre décennies.
C’est clair et net, je peux prévoir et suivre mes projets de toutes natures.

Pendant les Camps NaNo et le NaNo 2020, j’ai révisé mon Journal de l’année 1970, devenu Clandestine 70, publié le 21 décembre 2020.

Ce n’est pas fini pour Clandestine 70, une correctrice professionnelle a dragué encore quelques coquilles dans le flux du texte et je vais tout revoir avant la publication brochée en impression à la demande.

Pour cette année 2021, je commence les Publications par le Camp NaNo du printemps.
Vous pouvez voir que je travaille rarement plus de trois heures par jour. Mais la routine acquise me permet d’aller au bout du chemin, aussi long soit-il.
Cet article sur Aeon Timeline est le deuxième de la série prévue ce mois-ci.

Un billet sur le groupe AeonTimelineFR
En novembre dernier, huit mois après ma maladie, je m’émerveillais de tout ce que j’avais été capable de réaliser sur mon domaine, par un billet posté sur le groupe AeonTimelineFR, qui est mon outil d’organisation quotidienne. Je résumais ainsi la situation particulière de cette année 2020 que nous ne pensions jamais connaître.
Facebook 6 novembre 2021
Bonjour, je vous transmets un peu de mon enthousiasme à utiliser l’application AeonTimeline tous les jours sur mon iPad pour organiser les multiples chantiers de restauration de mon domaine, agrandi cette année.
Me retournant sur quelques unes des récentes réalisations et suivis de récoltes, pommes au verger ou œufs au poulailler, je suis moi-même impressionnée.
Je ne suis pas une super woman toujours sur le pied de guerre. Je suis juste une femme qui tente de bien s’organiser pour ne pas perdre de temps, d’argent ni d’énergie.
AeonTimeline me permet d’être encore plus efficace au cours de cette année particulière à tous les titres.
Sincèrement, je ne pensais pas en faire autant, surtout après avoir été fatiguée 40 jours par le COVID-19 entre le 29 février et le 15 avril.
Pourtant, c’est fait, un rucher, un poulailler, une cabine sanitaire, des parcelles ensemencées de céréales et d’engrais verts, pour les abeilles d’abord avec les fleurs, pour les poules ensuite avec les grains, pour les poules et moi enfin pour les litières et toilettes sèches (j’en ai construit deux, une dans la cabane et une dans la salle de bains).
Plus que de simples réalisations dont je puisse me réjouir (j’ai déjà économisé deux mètres cubes d’eau avec mes toilettes sèches, c’est peu en budget, c’est beaucoup en ressources), AeonTimeline chaque jour me permet de faire le point, d’analyser les besoins, les résultats, d’anticiper les stratégies.
Lorsque j’ai écrit le guide pratique sur son utilisation, AeonTimeline plus simple pour les francophones, je n’imaginais pas tout ce que le logiciel d’abord, plus souvent l’application, allaient m’apporter en amélioration de mon quotidien. Je m’adressais surtout aux écrivains, alors que l’application peut être utilisée par tout le monde, dans de nombreux domaines de compétences.
J’ai l’impression d’avoir changé de civilisation et d’aller vers un progrès en respect de la nature, aidée d’un outil technologique très abordable et démocratique.
Vous servez-vous d’AeonTimeline ? Ou, si vous ne l’utilisez plus, pourquoi l’avoir abandonné ? Toutes les informations sont utilises pour définir et structurer nos besoins spécifiques.
Je vous souhaite de belles réalisations. Prenez soin de vous et de la terre.
Gaelle

Et bien sûr, tout est rédigé sur Scrivener iOS pour iPad.
Le NaNoWriMo2018 commence aujourd’hui 1 novembre. Des milliers d’auteurs s’attellent à leur clavier autour de la planète.
Pour les NaNoScrivoNautes sur Scrivener3 pour Mac voici comment on peut régler les objectifs du projet d’écriture dans Projet. On voit ensuite les objectifs dans la barre de Recherche rapide.
Barre de menu du haut : Scrivener > Projet Afficher les objectifs du projet
Objectif de Session : par défaut 100 000 mots, on baisse à 50 000 mots pour le NaNo. Lorsque l’échéance est réglée au 30 novembre 2018 (écran suivant), Scrivener calcule l’objectif de session quotidienne, 1 666 mots.
Objectif de l’ébauche au 30/11/2018
Objectif de session selon vos habitudes d’écriture
Le titre se voit dans la barre de Recherche rapide (si vous avez remplacé Ébauche par le titre de votre ouvrage en cours).
Le suivi se voit rapidement dans la barre de Recherche rapide à côté du Mode Groupe. Nombre de mots écrits par rapport aux objectifs du projet et des sessions.
Bon démarrage du NaNo2018. Belles écritures !
Gaelle Kermen
Kerantorec, le 1 novembre 2018
Gaelle Kermen est l’auteur des guides pratiques Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, Windows, iOS et Scrivener 3, publiés sur toutes les plateformes numériques.
Vaguemestre depuis 1997, blogueuse des années 2000, elle publie plusieurs blogs sur ses sujets de prédilection, l’écriture sur gaellekermen.net, les chantiers d’autoconstruction sur kerantorec.net, les archives d’un demi-siècle sur aquamarine67.net et les voyages ici ou ailleurs sur hentadou.wordpress.com.
Récapitulation pour publier un livre sur une plateforme numérique
Démarches, documents ou information à prévoir avant la publication
Exemple donné pour Smashwords, idem pour les autres Amazon, Iggybook ou les autres plateformes en ligne, à quelques détails près.
Pour avoir les deux petits bonshommes verts souriants après conversion du manuscrit en epub, mobi, pdf, etc. il y a quelques démarches à faire. Informations données pour la France, à adapter pour les autres pays francophones.
Pour qu’un fichier téléchargé soit validé sur toutes les plateformes de diffusion numériques, il faut que le résultat de la conversion sur Smashwords donne les feux verts pour AutoVetter et Epubcheck
Demande d’ISBN à l’AFNIL
Demande gratuite en France, indispensable pour Smashwords, recommandée pour Amazon
Un numéro pour chaque version numérique et broché, pour plateformes différentes
*** Gaelle Kermen est l’auteur des guides pratiques Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, Windows, iOS et Scrivener 3, publiés sur toutes les plateformes numériques.
Vaguemestre depuis 1997, blogueuse des années 2000, elle publie plusieurs blogs sur ses sujets de prédilection, l’écriture sur gaellekermen.net, les chantiers d’autoconstruction sur kerantorec.net, les archives d’un demi-siècle sur aquamarine67.net et les voyages ici ou ailleurs sur hentadou.wordpress.com.
Sur ce blog, j’ai déjà dit tout le bien que je pensais de la possibilité de construire des projets conséquents à partir d’une carte mentale, heuristique ou mindmap, en l’exportant en OPML pour avoir toutes les parties et chapitres prêts à être rédigés et travaillés. Cette solution est valable pour le logiciel de bureau pour Mac et Windows.
Il est aussi très facile d’exporter un texte issu d’une mindmap dans un projet Scrivener ouvert sur l’application de l’iPad ou l’iPhone. Je viens de le tester sur l’application SimpleMind+ pour iOS.
Si le texte d’origine a été extrait de mon Carnet de voyage 70, et sera publié dans le cahier de l’année 70, j’avais envie de faire le bilan de ce que représentait Wight maintenant, non seulement pour moi, mais pour les Veterans qui ont apprécié de voir des photos inédites prises par mon photographe de l’époque.
J’ai donc pris mon iPad pour réfléchir, j’ai ouvert l’application SimpleMind+ et j’ai noté mes idées à bâtons rompus, sans me soucier de la forme, en me laissant guider par l’inspiration et le souvenir. En peu de temps, l’essentiel était écrit. J’ai exporté les différents formats par mail. Dans ma messagerie, j’ai ouvert le fichier IOW70 maintenant.txt, je pensais le copier et le coller dans Scrivener, mais j’ai vu que l’on pouvait l’exporter directement dans Scrivener, dans un projet ouvert.
J’ai ouvert le fichier texte et cliqué sur l’icône Exporter en haut à droite.
J’ai ouvert le projet IoW70 dans mon tableau de bord Scrivener de l’iPad. J’ai cliqué ensuite sur l’icone de Scrivener.
En un clic, j’avais la trame de mon chapitre dans le projet du nouveau livre. Je vais pouvoir le retravailler dans le contexte du livre.
Cette procédure ne marche pas avec d’autres applications comme Notes ou Simplenote, je viens d’essayer. Comme je l’ai dit souvent, le fait de démarrer un projet sur une mindmap et de l’exporter sur Scrivener a débloqué beaucoup de limites que je m’imposais moi-même en levant bien des inhibitions d’écriture.
Une procédure simple et efficace comme tout ce que nous permet l’application Scrivener for iOS, une fois de plus. Et j’en apprends encore tous les jours !
Mardi 25 juillet 12:1012:10 Je viens de franchir la ligne d’arrivée des 31000 mots. La cible est devenue verte sur Scrivener, rouge sur le site du Camp NaNoWriMo. Je pourrais m’en tenir là, mais j’ai encore des choses à écrire.
Comme en saut en hauteur ou à la perche, je remonte la barre à 40 000. Il faudra écrire 9 000 mots en six jours pour valider le projet le 31 juillet et faire partie des gagnants (contre eux-mêmes !). C’est faisable si je me tiens à mon projet.
Une bonne grillade au feu de bois va me récompenser ce soir. Je joue le jeu du Camp !
Jeudi 27 juillet 2017 7:50
Derniers jours du Camp Nano. Le temps est pourri, je n’écris plus dehors comme je le faisais depuis le printemps, j’écris dans mon lit, comme cet hiver. Et j’y travaille bien, dès le réveil si possible, l’écriture matinale est plus automatique, plus subconsciente, elle se révèle parfois plus juste que l’écriture raisonnée et formatée. Je suis ce flux. Je ne relis rien. Je regarde juste si tel ou tel sujet a été complété. La relecture fera la censure, pour l’instant je suis dans l’écriture pure et dure. Celle qui ne supporte aucune interruption, aucune contrainte, celle qui réclame toute l’attention, l’exigeante, la vitale. Si je n’écris pas, je sens que je vais mourir. Sensations extrêmes. J’écris comme si mon souffle allait manquer si je défaillais sur la route, j’écris comme si mon sort en dépendait si je trébuchais sur une pierre du chemin. J’écris parce que les idées, les souvenirs, l’expérience, l’exigent. Derniers chapitres à compléter. Je ne veux pas me mettre de stress, puisque je suis seule à décider de la longueur du livre que je veux écrire, mais j’ai besoin d’avoir une certaine tension pour me remettre au travail chaque matin, pour créer une certaine routine déclenchant la réflexion systématique et l’écriture automatique.
Le corps réclame ce que le cerveau lui demande. J’ai envie d’écrire parce que j’ai déjà parcouru tous ces mots depuis le 1 juillet , que j’ai remonté la barre plus haut que l’objectif de 31000 mots (1000 mots par jour) et, bien sûr, parce que j’ai encore des choses à dire sur le sujet que j’ai choisi.
Hier, j’ai supprimé une partie, non encore écrite, mais prévue dans la Mindmap lors de la première réflexion. J’étendais trop le champ des références de création à mes chantiers physiques et revoyant mon plan, je trouvais cette partie hors sujet du moment, à réserver plutôt aux cahiers de chantier que j’ai l’intention de publier un jour, dans pas trop longtemps. Le mettre dans le plan du premier projet était une louable intention, mais je passerais trop de temps à la développer maintenant. Elle a le mérite d’être déjà organisée et, si je pensais devoir l’écrire, je reprendrais la partie dans le dossier Recherches où je l’ai classée et l’exporterais dans un nouveau projet. Pour un nouveau livre sur les travaux entrepris à Kerantorec.
Pour l’instant, pendant ces derniers jours du Camp NaNo de juillet 2017, je vais me consacrer au sujet principal, La vie créative plus simple, avec des exemples liés à la littérature. J’ai encore quelques chapitres à rédiger.
Que m’a déjà apporté le Camp NaNo ?
Essentiellement le cadre du temps et de l’avancée du projet. Je suis trop solitaire par choix pour avoir besoin de travailler en réunion avec d’autres NaNoteurs (il paraît qu’on s’appelle comme ça quand on est francophone) comme cela peut se faire dans les lancements et les fins de NaNoWriMo. Si j’habitais encore Paris, si j’étais plus jeune, sans doute aurai-je apprécié ces réunions et peut-être même en aurai-je organisé. Mais la gestion de mes propres énergies ne me permet plus ce genre d’excès. Je vis bien désormais quand je suis un rythme plus régulier, sans nuit blanche.
Mais en m’inscrivant sur le site du Camp Nano, je me suis engagée publiquement, et ça fait toute la différence du monde. Je peux afficher le total des mots écrits chaque jour et je trouve ça très excitant. Parfois je vois que j’atteins une barre symbolique, comme l’était celle des 31 000 mots, atteint le 25 juillet. Il manque juste cinquante et quelques mots pour la franchir. Souvent, dans un ultime effort après ma séance d’écriture, aussi épuisante qu’un séance de bûcheronnage dehors, je regarde un chapitre pour voir si je ne peux pas le compléter et alors, la magie surgit, l’inspiration est encore, et cent ou deux cents mots s’ajoutent encore.
Et c’est ainsi que j’ai avancé. Sans cette carotte symbolique devant moi, l’âne que je suis aurait trouvé de nombreuses raisons pour vagabonder le long des haies à faire tout autre chose qu’à écrire mon livre. Rien que pour ça, le NaNoWriMo est intéressant. Car cette concentration est la base même de la vie créative, qui doit de temps en temps, pour produire quelque chose de valable, se donner des impératifs et un cadre de travail.
Allez, j’y retourne ! 36 049 mots, il reste un peu moins de 4 000 mots à écrire pour arriver à la barre des 40 000 mots que je me suis imposés. Hier, j’en ai écrit plus de 3 500 ! La vie est belle !
Beaucoup d’entre vous ont l’habitude d’utiliser le mode Révision pour faire les Corrections sur Word, OpenOffice ou Pages. Moi non. Depuis que j’utilise des outils numériques, j’ai laissé de côté beaucoup d’habitudes liées au papier. Je ne corrige donc pas de cette façon mes ouvrages ou ceux d’autres auteurs que je conseille.
L’an dernier, j’ai partagé mon bureau avec une amie qui devait réécrire son roman, un roman commencé dans les années 90, qui devait être revu et travaillé pour sortir sa « Vérité à la face du monde, sous l’œil du soleil », comme disent les Druides de Bretagne ou d’ailleurs. Je l’avais initiée à Scrivener et elle a fait un travail qui semblait impossible sur le petit notebook tournant sous Windows qu’un ami lui avait prêté. Elle devait en particulier recomposer les parties de son roman et n’y parvenait pas sur Word, c’est pourquoi elle était venue me consulter.
Elle a tout réécrit avec bonheur sur Scrivener. Au moment de la révision générale, nous avons fait la relecture du livre à l’aide de deux iPad. Comment avons-nous procédé pour cette correction de roman ?
Après la rédaction sur Scrivener pour Mac et la correction avec Antidote, j’ai enregistré le manuscrit en le compilant en plusieurs formats de lecture numérique : PDF, pour vérifier ce que donnerait le livre en impression papier, en mobi pour Kindle, pour le tester sur ma liseuse (qui a rendu l’âme au bout de sept ans, juste après), enfin et surtout en ePub pour le corriger sur iPad.
J’ai enregistré le roman sur deux iPad, mon iPad mini 4 et l’iPad 1 historique qui me sert à relire les manuscrits, parce que son grand écran est très confortable, prêté à mon amie. Chacune de notre côté avons relu le livre et l’avons annoté si une erreur de typographie ou de sens nous sautait aux yeux.
Mon amie n’est pas du tout habituée aux outils informatiques. Elle a eu un PC sous MS Dos en 1993-95, sur lequel elle avait écrit la première version de son livre, en partie chez moi, ici à Kerantorec, lieu d’inspiration pour les créateurs. Puis plus rien, alors que moi je démarrais sur Internet, elle en restait au stylo et au papier. Un fossé s’était creusé. Autant dire qu’avec Scrivener, elle passait de la 2CV à la Mercedes, comme elle me l’a dit elle-même, ou du piano-bar d’un bouge parisien à un Steinway de Carnegie Hall…
Elle a très vite compris comment on pouvait lire et annoter les points à revoir. Elle a aussi apprécié le fait d’être dans son jardin ou dans son lit et de relire son roman comme elle l’aurait fait avec un livre en papier, sauf que cette fois les annotations restaient dans la mémoire de l’iPad, nous pourrions nous en servir pour revoir la correction finale. Elle pouvait agrandir la police pour que les erreurs lui sautent aux yeux.
Nous nous sommes revues pour la dernière étape avant le formatage d’édition. Comme l’iPad 1 est connecté à mon réseau WiFi, la synchronisation a été lancée entre les deux iPad dès qu’elle est entrée dans mon bureau, les annotations se sont reportées dans le roman avec des couleurs différentes, mes annotations étaient en jaune, les siennes en rose.
Assise à côté de moi avec l’iPad 1, mon amie m’a dicté les points à reprendre en cherchant au fil des pages les pages où un mot était souligné ou un groupe annoté. Ou en consultant le fichier des Notes. Le travail était fluide, complet, rapide, efficace.
Il suffisait ensuite de refaire la manipulation pour une dernière relecture au cas où j’aurais fait une erreur lors des corrections, en changeant un mot, le logiciel peut en mettre un autre sans qu’on s’en aperçoive. Nous avons fait une deuxième lecture du document corrigé. Mon amie avait encore des choses à préciser, ce qu’elle a pu faire dans le document d’origine. On a lu et relu plusieurs fois. Enfin, on a décidé que c’était bon. Les fichiers ont été exportés dans les formats numériques de lecture : PDF, ePub, mobi, et d’écriture en .doc pour Word prêt pour son éditrice.
Nous avons particulièrement aimé cette aisance de lecture et de correction permise par les iPad, y compris celui qui a près de huit ans. Le travail a été facilité et beaucoup mieux fait que si nous avions imprimé les deux cents pages du livre pour le relire sur papier et l’annoter avant de reporter les notes sur le document d’origine écrit sur Scrivener, détaillé en parties, chapitres et sous-chapitres pour un repérage plus facile.
Je corrige de cette façon beaucoup plus vite qu’en comparant deux textes avec des couleurs. Je garde les flux et rythme naturels et spontanés du texte. Car les corrections n’impliquent pas seulement les erreurs d’orthographe, syntaxe, grammaire, mais aussi le style et le son unique de chaque phrase.
Comment une amie, qui écrit encore à la main, qui n’a pas l’internet et n’est pas aussi geek que moi, a pu retravailler le document Word de son roman en dix jours sur Scrivener pour Mac dans mon beau bureau conçu pour le confort d’écriture.
Ces derniers jours, j’ai prêté mon bureau à une amie pour retravailler le manuscrit d’un roman dont une partie avait été écrite à Kerantorec, inspirée par un événement de mon histoire. Nous ne nous étions pas vues depuis plusieurs années. Elle revenait m’annoncer que son roman allait être publié en septembre et elle souhaitait photographier ma prairie, pour la photo de couverture.
Nous avons refait le parcours du roman et, d’instinct, je redevenais le personnage qu’elle a fait de moi dans certains chapitres, une druidesse initiée par la nature.
En fait, elle était aussi bloquée pour retravailler le manuscrit sur un notebook qu’on lui avait prêté avec Word et avait besoin d’aide. Je dois préciser qu’elle a trois ou quatre ans de plus que moi et qu’elle n’a pas été geek comme je le suis depuis le début des années 90. Elle n’a donc ni ordinateur ni internet et elle a découvert chez moi une terra incognita, un nouveau monde dont elle ignorait tout, ses informations étant données par la radio, la télé, et le journal local. Elle écrit encore à la main, ce qui pour moi est aussi exotique que si je devais écouter de la musique sur un phonographe en 78 tours.
J’ai téléchargé son manuscrit sur mon Mac mini et restructuré le document .doc sur Scrivener pour Mac. Elle a très vite intégré les manips nécessaires pour travailler son texte, après une rapide formation de ma part. Elle s’est mise au boulot dans mon bureau, émerveillée du cadre de travail où tout est fait pour le confort d’écriture. J’avoue que j’étais assez fière de voir mes bureaux et bancs, réalisés par mes petits bras musclés, aux bonnes hauteurs, lors des belles saisons 2011 et 2014, être utilisés et appréciés par d’autres que moi. Cette chaumière a été longtemps été une maison d’artiste, elle redevenait une maison d’écrivain.
Mon bureau était disponible. J’avais publié cinq livres depuis le début de l’année, je prenais un peu de recul avant d’entamer le suivant. J’avais des travaux de jardin à faire, il faisait beau, j’écrivais dehors sur mon iPad quand une idée me venait. Nous partagions certains repas, d’autres pas, pour ne nous sentir obligées à rien, afin de garder nos concentrations mutuelles et nos rythmes personnels.
Ces dix jours étaient particuliers, puisque le dimanche nous devions voter au premier tour des élections présidentielles 2017 et que c’était la semaine d’une grande marée au coefficient de 110 que je ne voulais pas rater. Nous avons donc fait quelques sorties, ce qui était excellent pour notre équilibre physique.
Mon amie a terminé hier son roman. Elle a fini les corrections qu’elle voulait apporter. Nous avons fait un premier formatage, allons laisser reposer trois jours et ferons les corrections sur Antidote mercredi avant d’envoyer le manuscrit à son éditrice parisienne. En quinze jours, elle aura ainsi terminé son livre, alors qu’elle pensait y consacrer les trois ou quatre prochains mois.
Elle a été émerveillée par l’outil Scrivener sur Mac. Les chapitrages lui ont permis de reprendre chaque scène en se concentrant sur les détails. La relecture sur l’iPad1 que je lui ai prêté lui a permis de vérifier la cohérence globale du roman dans son déroulement logique et de faire les dernières modifications.
Elle va oublier ses mauvais outils pour s’acheter un iPad pro et Scrivener for iOS. Quand on veut écrire, il faut de bons outils. C’est comme en mécanique, en menuiserie, jardinage ou cuisine. Après, le talent, l’imagination, l’inspiration, la méthode et la pratique font le reste.
Mon amie a eu l’impression de travailler sur un Stradivarius. Elle espère que la musique sera à la hauteur de l’instrument. Verdict à la rentrée littéraire.
Comment faisait-on avant Scrivener : une expérience
Depuis deux ans que j’utilise quotidiennement Scrivener pour tous mes projets d’écriture, personnels comme professionnels, je ne me pose plus la question de savoir comment je faisais avant sur AppleWords ou Word, je crois que j’ai oublié, comme j’oublie les mauvais souvenirs. Je travaille, je gère les documents, je crée des tables des matières, je formate, j’exporte et je publie, c’est tout.
Expliquer quelle est la plus-value de Scrivener par rapport aux traitements de texte créés dans les années 80 m’oblige à un retour en arrière, vers un vieux temps, qui n’était pas toujours si bon que ça.
Je ne vais pas ici vous faire un état de l’évolution de l’écriture au cours des âges depuis Sumer. Si je publie ces guides, ce n’est en aucune façon pour vous dire ce que vous avez à faire, mais pour vous apporter le témoignage d’une expérience riche et longue. Scrivener a le mérite de s’adapter à la plupart des besoins des gens qui écrivent.
Comment je gérais mes documents dans les années 60-70-80.
L’écriture fait partie de ma vie au même titre que l’air, la nourriture, le sommeil, l’activité. C’est ma respiration, sans elle, je meurs.
J’ai tenu mon journal dans des cahiers cartonnés depuis mon arrivée à Paris en septembre 1960 et je le tiens encore, mais cette fois directement en numérique sur Scrivener, via mes ordinateurs fixes ou mobiles.
Cahiers des années 60
Lorsque j’étais étudiante de 1964 à 72, entre la fac de Droit d’Assas, la Sorbonne et la fac de Vincennes-Paris 8, j’ai beaucoup écrit, pour les mémoires et exposés nécessités par les études, mais aussi pour préparer des articles publiés dans la Revue Esprit, des chroniques littéraires et artistiques pour la radio France-Culture ou quelques émissions de télévision avec Michel Polac à Post-Scriptum, ce qui me permettait de financer mes études. J’ai aussi écrit un roman de jeunesse Aquamarine 67.
Je prenais mes notes dans des carnets, que j’avais toujours sur moi, dans mon cartable en vinyle jaune ou mon panier d’Ibiza. Je travaillais ces notes sur des feuilles volantes, des feuilles pelure bleue (c’était aussi ce qu’utilisait Colette et ça m’inspirait). J’écrivais aussi sur du papier d’autres couleurs, selon les sujets, comme je différenciais mes fiches bristol par couleur selon les thèmes. Un peu comme ce que je vois au moment où j’écris ces lignes dans le classeur de gauche sur Scrivener iOS, où s’affiche mon plan général du projet en cours. Je viens d’ajouter un chapitre en créant cette nouvelle page inspirée par le réveil du matin.
Nouvelle page, nouveau chapitre. Couleur selon avancement écriture
Après avoir pris des notes et fait le plan de ce que je voulais raconter, je rédigeais un premier jet sur mes feuilles volantes. Je rangeais ces feuilles accumulées dans un classeur ou un dossier, qui s’amplifiait au fil des recherches. Les documents de recherche étaient trouvés en bibliothèque. J’ai eu la chance de fréquenter à Paris des bibliothèques prestigieuses, comme Sainte-Geneviève, la Sorbonne, la Mazarine, la Bibliothèque Nationale-Richelieu ou celles de la fac d’Assas et de Vincennes à l’époque pionnière de 69 à 72. J’achetais aussi beaucoup de livres, que j’ai encore dans ma bibliothèque bretonne, témoins de mes itinéraires. Et quand je devais finir un article ou un mémoire, mon bureau (une table à tréteau Prisu d’Andrée Putman, 1969) était couvert de papiers divers, carnets, feuilles, dossiers, classeurs, boites de notes volantes, etc.
Alors commençait la rédaction de l’écrit en cours directement sur une machine à écrire, une Underwood, puis une Olympia, et enfin, la dernière, une IBM à boule. Bien sûr, je mettais deux carbones pour avoir des doubles. J’allais très vite, car j’avais suivi des cours audio-visuels de dactylographie à Vincennes. Précieuse formation, comme celle que j’ai eue dans ces années 60-70 à la lecture rapide. Ce capital me sert encore à l’âge de ma maturité.
Ensuite, je relisais le résultat et je le modifiais en l’annotant, découpant aux ciseaux les passages que je voulais déplacer, puis je les collais aux bons endroits. Les feuilles prenaient une sacrée allure.
Et quand le résultat me satisfaisait, je reprenais à la machine tout le texte entier ! Pas de sauvegarde de texte à l’époque, on recommençait jusqu’à la version finale.
Manuscrits d’aquamarine 69-74
La gouvernante de Marcel Proust, Céleste Albaret, raconte dans son livre de souvenirs Monsieur Proust, Robert Laffont, 1973, comment elle devait gérer les paperoles de l’écrivain, lorsqu’il avait revu un chapitre de À la recherche du temps perdu.
Marguerite Yourcenar faisait aussi des copiés-collés manuels pour corriger ses écrits avant les ordinateurs.
Je me suis toujours laissée inspirer par les écrivains que j’estimais.
Puis, dans les années 80-90, les ordinateurs ont remplacé les machines à écrire.
J’ai d’abord continué à prendre mes notes dans des carnets, puis très vite sur SimpleText de mon premier Mac en 92, un LC III. Je me flatte d’être une grande paresseuse et je n’aime pas refaire ce qui a déjà été fait si je peux l’éviter. Donc très vite les notes ont été saisies directement sur clavier, pour être retraitées dans ClarisWorks, le traitement de texte fourni en standard sur les Mac, devenu AppleWorks, puis Pages. Je rangeais les textes les uns avec les autres dans des dossiers selon les sujets concernés. Pour corriger les écrits, je faisais encore des copiés-collés, non plus avec des ciseaux et de la colle, mais avec l’équivalent informatique, qui gardait d’ailleurs le symbole des ciseaux et de la colle (couper, copier, coller). Je reconstruisais l’ensemble du texte, bout à bout, en un seul document avec un Plan hiérarchique.
Plus tard, au début des années 2010, j’ai utilisé Word, lorsque j’ai commencé à publier mes cahiers des années sur Amazon Kindle Direct Publishing et Smashwords. C’était la même chose que Pages en plus compliqué et plus lourd. J’ai corrigé, mis en forme et publié plusieurs centaines de pages sur ce traitement de texte professionnel, en créant à la fin une table des matières cliquable pour publier des ebooks bien formatés.
Or, ce qui était valable en 2010 ne marche plus aussi bien en 2016. La technologie change très vite.
Il y a quelques mois, Smashwords m’a avisé que l’affichage NCX (ce qui gère la table des matières cliquable sur l’ebook de format ePub ou mobi) n’était pas valide sur un de mes fichiers publiés en 2011. Pourtant, tout avait été fait dans les règles expliquées par Mark Coker, créateur de la plateforme américaine d’édition indépendante numérique, dans le Guide des Styles, que j’avais lu en anglais et relu en français lors de sa traduction. J’avais à chaque titre et sous-titre créé un hyperlien relié à une cible et fait une table des matières cliquable. Ça marchait alors. Mais l’ouvrage faisait 700 pages, j’ai dû mal gérer quelque chose.
Vérification de la table des matières sur Amazon KDP
Bref, il me fallait refaire ce que j’avais passé tant de temps à organiser. J’avoue qu’à l’idée de reprendre Word pour ça je déprimais, les bras m’en tombaient, tant j’avais trouvé ça long et fastidieux. J’ai dépublié le Journal 60 et le reprendrai dans Scrivener avec tous les autres.
La technologie a beaucoup évolué en six ans.
Heureusement, j’ai découvert Scrivener.
J’ai connu Scrivener par des auteurs étrangers dont je suivais les blogs, belges, américains, anglais.
Lorsque j’ai eu un peu de temps pour me pencher sur la question de l’écriture, lorsque j’ai eu assez d’argent pour remplacer mon MacBook par un Mac mini de bureau, j’ai téléchargé la version d’essai de Scrivener sur le site de l’Apple store. Très vite, je l’ai payée, tant elle correspondait à ma façon de faire : écrire sans me soucier de la forme, jamais en linéaire, mais par idée notée au fil de la réflexion ou des recherches, en me référant à des documents externes rangés dans le même projet, sans avoir à aller les pêcher sur mon ordinateur. En plus je pouvais formater ensuite un beau document selon les besoins de publication, en ebooks ePub ou mobi, ou PDF pour les correspondants n’ayant pas de liseuse.
Une de mes cousines du côté de ma mère écrivait un livre sur la propriété d’un de nos ancêtres. J’avais chez moi des archives familiales que je numérisais pour les lui envoyer. Selon les questions qu’elle me posait, je lui faisais quelques pages illustrées des photos d’archives et les lui formatais en PDF. C’était tout beau, comme j’aime, avec les précisions exigées par une méthodologie acquise au cours de mes études.
J’ai mis du temps à me former à Scrivener, mais j’en gagne beaucoup depuis.
Le logiciel était traduit en français, mais pas la documentation. J’avais lu la bible de Gwen Hernandez Scrivener for Dummies, de FirstEdition, 2012, non traduite en français. J’avais acheté d’autres ouvrages écrits par des auteurs américains. J’avais visionné de nombreuses vidéos, lu beaucoup d’articles d’auteurs anglophones enthousiastes, quelques uns de rares auteurs francophones utilisateurs de Scrivener. Je lisais avec attention le Tutorial et le Manual fournis par le logiciel. Mais parfois je butais sur des termes employés dans le logiciel traduit qui ne correspondaient pas à mes habitudes, comme Doublon dans la version Mac pour Dupliquer dans la version Windows, ce qui est plus explicite ; en général on évite les doublons dans nos bases de données. J’ai mis du temps à comprendre comment dupliquer un fichier ou un dossier avec le raccourci tout simple command+D.
Je reprenais alors les vidéos d’une certaine auteur américaine que j’avais vue dupliquer ses chapitres pour augmenter son plan dans le classeur. Et j’ai fini par comprendre comment ça marchait.
J’ai alors géré tous les cahiers saisis sur mes ordinateurs depuis plusieurs années pour les intégrer dans des projets Scrivener, organisés par année, scindés (cmd+K) par mois, avec les documents de recherches ou de publications annexés dans chacun des projets. Le travail est prêt pour les relectures, les modifications, les reformatages, les documentations des nombreux cahiers que j’espère publier de mon vivant.
Autant j’avais le sentiment de piétiner et d’être freinée quand je travaillais sur Word, autant j’ai été soulevée par une énergie incroyable qui m’a permis de gérer plus d’une centaine de cahiers en très peu de temps. Là où je pensais passer des mois et peut-être des années, j’avais passé quelques jours ou semaines à structurer un travail solide et fiable. Je n’allais plus être obligée d’aller à la pêche aux documents. Et surtout, je ne risquais plus de perdre un seul morceau de mes écrits. Sereine désormais !
Pourtant, j’en étais encore aux phases de découverte du logiciel. Maintenant que j’ai intégré l’essentiel des manipulations et des possibilités, je peux envisager de publier les 15 000 pages de cahier écrites entre 1960 et 2016, alors que j’ai failli renoncer à ce rêve devant l’ampleur de la tâche lorsque je travaillais sur Word et que je n’en voyais jamais le bout.
Qu’apporte Scrivener par rapport aux autres gestions de documents et d’écriture d’essais, rapports ou romans ?
Quand on ouvre Scrivener on a en général deux fenêtres sur Windows : le classeur et l’éditeur, ou trois fenêtres sur Mac : le classeur, l’éditeur et l’inspecteur. L’inspecteur permet de régler les paramétrages de chaque page ou chapitre.
Classeur et éditeur de page en cours d’écriture-Scrivener pour Mac
Tout est manipulable selon les habitudes de chacun. Afficher le classeur ou non. Afficher l’inspecteur ou non. On peut aussi écrire sur une seule page comme on le faisait sur une machine à écrire.
Si je garde les deux fenêtres essentielles, le classeur et l’éditeur, j’ai d’un côté le plan général de mon ouvrage en cours et dans le grand écran je peux lire chaque page. Je peux aussi en voir deux si j’écris en consultant un document de recherches. Ou consulter un document audio ou vidéo dans le dossier Recherches.
Dans le classeur de gauche, je vois tous les titres de chapitres, de parties, de sections ou sous-sections, selon le genre de document en cours. C’est mon plan qui se développe ou se réduit selon mes besoins. Lorsque je serai satisfaite du plan général pour le reporter dans une table des matières cliquable, je sélectionnerai toutes les têtes de chapitres pour un plan condensé, ou tous les dossiers avec les sous-dossiers pour un plan développé, très complet ou non selon les besoins, puis je les copierai en copie spécialeTable des matières et collerai l’ensemble dans une page du classeur au-dessous des pages de titres et copyrights en début d’ouvrage. Finalement j’exporterai un beau document exploitable par toutes les plateformes numériques ou solutions d’impression.
Plus efficace, je ne pouvais pas l’imaginer avant de le pratiquer.
Plus professionnel non plus, car, hélas ! sur Amazon, je vois trop d’ebooks écrits et formatés sous Word qui ne comportent même pas de table des matières, alors que c’est si facile à faire avec Scrivener.
Bien sûr, si je voulais, je pourrais reprendre l’exportation de mon document .doc dans Word pour le reformater selon les habitudes universitaires ou journalistiques. Scrivener précise bien que le logiciel n’est pas un outil de formatage des écrits, mais un organisateur, un planificateur, un outil d’aide à l’écriture. Il se trouve que depuis que j’utilise Scrivener je n’ai plus eu besoin de rouvrir Word, sauf pour vérifier que les formatages de compilation finale étaient corrects. Jamais je n’ai eu besoin de changer les paramétrages mis lors de la compilation sur Scrivener. Je ne me soucie donc plus de feuilles de style. J’écris, je construis, je planifie et à la fin seulement, je formate, compile et exporte. Et les formatages peuvent être différents selon leur destination, mais mon texte, lui, reste fidèle au poste, sans bouger, dans le projet Scrivener.
Dans le dossier Recherches, en bas du Classeur, je stocke tous les documents texte ou html récupérés sur le web ou ailleurs. Je n’ai donc plus besoin d’avoir des tas de papier autour de moi comme autrefois quand seuls le papier et la machine à écrire me permettaient d’écrire et publier.
Et encore, j’ai toujours été relativement organisée dans la gestion de mes écrits. Quand je vois comment certains gèrent des documents professionnels ou juridiques, je me dis que c’est beaucoup de temps perdu, et ça se compte très vite en mois et années, d’aller à la pêche aux documents par des recherches internes dans les arborescences de l’ordinateur, dans des dossiers éparpillés dans différents endroits de l’ordinateur, ou pire des fichiers balancés en vrac sur le bureau, alors qu’on peut tout classer dans des dossiers spécifiques réunis en un seul endroit : le projet dédié sur Scrivener, pour en faire un document impeccable avec des liens se rapportant aux pièces justificatives à transmettre aux avocats et juges. On peut perdre des mois à travailler de cette façon archaïque. Et c’est pourquoi j’apporte ma pierre à l’édifice en écrivant de modestes guides d’initiation francophone à ce logiciel dont la documentation est en anglais.
Scrivener m’apporte la sérénité dont j’ai besoin pour vivre en harmonie avec moi-même et le monde qui m’entoure.
Maintenant, je peux même écrire cette page sur l’application iOS dans mon jardin, dans la belle lumière de septembre et c’est un grand bonheur que je vous souhaite de connaître.
Ecrire dehors, un rêve de toujours, avant c’était sur les cahiers en papier, maintenant c’est sur ScrivenerApp, partout où j’ai envie d’écrire.
Je suis rentrée chez moi, à Kerantorec, qui réclame mes soins de tonte, taille, débroussaillage et bientôt bûcheronnage. La date n’est plus fixée pour la publication du guide iOS en préparation. Ce sera dans le courant de cet automne 2016. Je veux prendre mon temps pour faire un beau guide.
En attendant, lancez-vous, l’application est simple d’accès, et si vous avez un souci n’hésitez pas à poser vos questions, nous tenterons d’y répondre au mieux.
Mail professionnel : kerantorec(at)iCloud.com
Belles écritures.
Gaelle, Kerantorec, le 24 septembre 2016
Smashwords : Guide des Styles gratuit
Scrivener est diffusé par Literature&Latte en versions Mac, Windows (c. 49 €) et application iOS (c. 20€)
La publication est le but final de votre écriture, en ebook comme sur papier. Sur Scrivener, ça s’appelle la Compilation. Elle se pense dès le début de votre travail, mais vous pouvez toujours tout changer jusqu’au moment de cliquer sur Compiler.
Voici comment peut se présenter l’organisation de votre manuscrit pour une bonne compilation à la fin.
Organiser votre manuscrit
Le dossier Manuscrit peut s’appeler Ébauche ou vous pouvez lui donner le nom de votre roman ou projet.
Les pages sont rangées en Parties, puis en Chapitres, comme vous le préférez, suivant le type de votre publication.
Il est utile de ranger les pages centrées de votre manuscrit dans un dossier spécifique, Pages Liminaires, les pages de Titre, Copyright, Dédicace ou Avertissement.
Voici un modèle de roman minimal vu dans le Classeur à gauche et sur le tableau de liège dans le Mode Groupe de la barre de menu.
(Le tableau de liège peut s’afficher en blanc dans votre écran, si vous ne l’avez pas changé dans les Préférences.)
Ici le même modèle de roman vu du Mode Plan. Ce mode vous aide à suivre la progression de votre projet.
Cliquez sur la (toute) petite flèche en haut de la fenêtre sur la droite pour ajouter des options dans le Mode Plan.
Faire des réglages de page
Pour faire certains réglages de pages qui vous serviront lors de la Compilation finale, vous pouvez utiliser le mode Composite (ce qui active l’icône gauche du Mode groupe).
Ce mode se met automatiquement en place quand vous sélectionnez le dossier où vous avez écrit votre roman ou projet.
Voici un autre modèle de projet vu en Composite.
Ce mode est particulièrement utile pour régler la Mise en page (que vous pouvez encore changer à la Compilation, Scrivener ne vous enfermant jamais dans une voie unique).
Vous posez votre pointeur dans le texte, vous sélectionnez le texte entier, en faisant Pomme A sur Mac, enfin je veux dire avec le raccourci [cmd+A], le texte devient bleu.
Vous pouvez lancer l’orthographe, avec Antidote, si vous avez Antidote sur votre ordinateur, ou aller dans Modifier > Orthographe et grammaire > Afficher l’orthographe et la grammaire.
Vous pouvez aussi mettre des retraits à cette phase de l’organisation de votre travail.
Ainsi vous organisez d’un seul geste tout votre manuscrit. Le roman ou le projet sera prêt pour une bonne compilation.
N.B. Les paramètres sont sauvegardés sur Mac. Vos prochaines pages auront les mêmes règles.
Pour un bel ebook
pages liminaires centrées
pages du texte alignées à gauche
avec ou sans retrait.
Scrivener vous évite de longues manipulations manuelles pour centrer vos titres et régler vos pages, profitez-en !
Faites des essais et vérifiez les résultats sur vos liseuse, tablette, smartphone en exportant le manuscrit en ebook format ePub ou mobi.
Pour la Mise en Forme dans la partie Compiler, un article suit avec d’autres précisions.
Belles écritures !
Gaelle
Kerantorec, 29 février 2016
***
Gaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, publié par ACD Carpe Diem, 2016.
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Dans Scrivener, on peut importer un projet déjà conçu en amont dans une Mind Map, exporté au format OPML. Scrivener le transforme en chapitres et sections. C’est ma méthode préférée.
Apprendre cette procédure a changé complètement mes perspectives d’écriture. C’est en fouillant le net à la recherche d’explications en français sur Scrivener que je suis tombée sur la vidéo de Marie Bo Solutions et sa façon de créer ses chapitres sur une mindmap en les exportant dans Scrivener dans le format OPML. Depuis, Marie Bo est devenue une amie Facebook et je lui redis ici toute ma gratitude. Sa solution peut aussi améliorer vos projets d’écriture.
Créer une mindmap (carte mentale ou carte heuristique en français) est une des choses les plus gratifiantes que je connaisse.
Pour un cerveau créatif, la construction d’un projet ne se fait pas par raisonnement linéaire, mais par association d’idées.
Sur la mindmap, on commence par écrire au centre le sujet sur lequel on veut réfléchir. Puis, on note les idées en vrac, par des rayons qui tournent autour du soleil dans le sens des aiguilles d’une montre.
En fait, on les met dans n’importe quel sens d’abord et on les range ensuite dans l’ordre que l’on souhaite.
Le cerveau ne fait pas de censure sur une mindmap, la relecture la fera, ça fait toute la différence du monde pour laisser exprimer les idées. On efface, on ajoute, on met du texte, une photo, un lien, on fait ce qu’on veut, du moment que ça a un rapport avec le sujet central.
Lorsque j’ai eu l’idée du projet de ce Guide Scrivener, j’ai pris mon iPad, et j’ai laissé venir les idées, un peu dans un état second, me laissant porter par le flux.
Voici le résultat de la projection cérébrale du matin du 2 décembre 2015.
Ce type de document est devenu le point de départ de tous mes projets d’écriture.
Le logiciel s’appelle SimpleMind+, il est disponible sur tous les supports mobiles (je l’ai aussi acheté pour ma tablette et mon smartphone sur Android, mais ça marche mieux sur l’iPad). Une version Desktop est aussi disponible pour synchroniser avec les ordinateurs de bureau.
Je peux écrire, prendre une note, créer un article, élaborer un projet, partout où je suis, sans limite, sans distance. Une idée et hop ! je la saisis au vol. Après, je l’exporte et la récupère dans Scrivener ! La mindmap est faite directement sur l’iPad et exportée sur le MacBook ou le Mac mini, mes deux supports de logiciel Scrivener.
Exporter par mail en png txt OPML html
Quand la mindmap me satisfait, que je pense avoir envisagé tous les embranchements, toutes les ramifications du sujet, je la mets en œuvre sur Scrivener.
Depuis l’iPad, je l’enregistre toujours sur Dropbox, le nuage qui me permet de synchroniser mes fichiers essentiels entre les différents supports, nomades et fixes.
Je clique sur la fonction de Partage de l’application, Send to Mail.
Je l’exporte en trois formats, .PNG, .Txt et OPML.
Si je faisais un site Internet, je l’exporterais en html. Pour Scrivener, j’ai juste besoin de trois exports.
Sur Gmail, je récupère mes pièces jointes, je les enregistre sur le MacBook.
Dans Scrivener, je récupère les fichiers, PNG, le format d’image que j’ai choisi, .TXT pour écrire un article de blog et .OPML pour un projet entier d’écriture avec chapitres, qui peut devenir un ebook.
Importer un fichier Txt en article de blog
Si je veux ne faire qu’un article de blog, il me suffit d’importer le fichier .TXT.
Je vais donc dans Scrivener -> Fichier −> Importer -> Fichiers…
Je choisis le fichier TXT et la page de l’article s’affiche dans le projet Scrivener sur lequel je travaille.
Voici ce que ça donne. Le texte s’est mis en ordre comme j’avais organisé les branches autour du sujet central, de l’est au midi, de l’ouest au sud, du sud à l’est, dans le sens du soleil, dans une belle harmonie universelle.
Construire un projet entier avec OPML
La mindmap exportée au format OPML permet de construire un projet entier avec Scrivener.
Je vais dans Scrivener -> Fichier −> Importer -> Fichiers…
Je cherche le fichier OPML et je l’importe dans mon projet Vide.
Et voilà le résultat !
J’ai tout de suite un projet bien construit, clair et net. Il ne me reste plus qu’à rédiger chacun des chapitres.
C’est ce que j’ai fait. Depuis le 3 décembre, le projet de GuideScrivener francophone pour Mac a évolué dans les détails, il s’est étoffé, illustré, mais les grandes lignes de sa structure, élaborées sur la mindmap, sont toujours là.
Merci Marie Bo pour la super solution ! Immense gratitude ! Au plaisir d’écrire !
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En ce premier jour de l’an, il convenait d’ouvrir un nouveau cahier pour le Journal de Vie 2016.
Tout était déjà prévu dans mes modèles Scrivener, enregistrés lors de ma formation au logiciel, après avoir construit les projets qui me convenaient au long cours.
J’ai fermé le Journal 2015, dont le bilan est positif, puisque j’ai publié le Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac. Hier, 31 décembre, j’ai reçu les avis de publication en précommande avant la sortie du 10 janvier.
Amazon, Draft2Digitale et Smashwords se relayaient pour m’aviser de la publication sur chaque support de distribution numérique.
Pour Smashwords, c’était bien la première fois que le fichier était accepté sans problème au catalogue Premium, ce qui prouve l’intérêt de Scrivener pour le formatage des projets en fichiers préparés pour les exigences de chaque plateforme. J’y reviendrai dans de prochains billets.
Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous mon modèle de Journal.
Tenir son journal est la garantie de garder la maîtrise sur sa propre vie. Je crois plus en cette thérapie quotidienne que dans tous les supports proposés par des tiers. J’ai eu la chance d’y être encouragée par mon propre médecin, le docteur Fleury à Enghien-les-Bains, il y a cinquante ans, alors que je commençais une belle déprime. J’étais institutrice remplaçante en Val d’Oise et il me faisait un tableau peu engageant des méthodes de soin en 1966.
Il a eu cette phrase incroyable, que j’entends encore :
J’écrivais en effet depuis mon arrivée à Paris en septembre 60 et je me trimballais partout avec un gros cahier Héraclès, mon stylo et des bouquins.
Cinquante ans plus tard, je suis persuadée que ce travail d’écriture quasi quotidienne a été un rempart contre la folie, contre les dérapages et les turbulences de la vie. Elle n’a pas empêché les confrontations aux souffrances, aux angoisses, mais elle les a mises en scène comme des expériences et elle a apporté le recul nécessaire à la survie d’abord, puis à la reconstruction, et enfin à la sérénité.
Quand de jeunes amis ou amies me confient leur peine, je suis toujours rassurée si je sais qu’ils ou elles écrivent, je suis sûre que la clairvoyance jaillira de l’analyse et permettra de dépasser la douleur de l’attachement.
Voici le modèle que j’ai élaboré pour tenir mon Journal sur Scrivener, puisque j’ai enfin trouvé le support idéal pour tout conserver et gérer, à court et long terme.
La page est réglée au plus simple dans les Préférences, comme j’aime que ce soit, clair et net, sans fioriture, sans retrait de paragraphe, le modèle qui rend le mieux en ebook.
Et comme j’ai déjà écrit cette page d’article, j’ai démarré le module BLOGS :
Et voilà, une nouvelle année d’écriture est commencée !
Vous trouverez ici le modèle de journal à télécharger.
Le fichier OPML se téléchargera automatiquement sur votre bureau.
Importez-le dans un nouveau projet Vide et adaptez-le selon vos besoins. Il est conçu pour mon programme de travail de base au fil des saisons. Mettez-le vôtre. Dans les jours prochains, je ferai un article sur le format OPML. Déjà, vous pouvez le tester, c’est la façon la plus simple que je connaisse pour importer des projets entiers ou partiels, avant qu’ils soient illustrés ou enrichis.
Que cette année 2016 soit exceptionnelle pour tous vos projets. Avec mes meilleures vibrations !
Gaelle Kermen
Kerantorec, 1 janvier 2016
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Gaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, publié par ACD Carpe Diem, 2016.
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