Publication numérique : feuille de route

Récapitulation pour publier un livre sur une plateforme numérique

Démarches, documents ou information à prévoir avant la publication
Exemple donné pour Smashwords, idem pour les autres Amazon, Iggybook ou les autres plateformes en ligne, à quelques détails près.

Pour avoir les deux petits bonshommes verts souriants après conversion du manuscrit en epub, mobi, pdf, etc. il y a quelques démarches à faire. Informations données pour la France, à adapter pour les autres pays francophones.

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Pour qu’un fichier téléchargé soit validé sur toutes les plateformes de diffusion numériques, il faut que le résultat de la conversion sur Smashwords donne les feux verts pour AutoVetter et Epubcheck

Demande d’ISBN à l’AFNIL

  • Demande gratuite en France, indispensable pour Smashwords, recommandée pour Amazon
  • Un numéro pour chaque version numérique et broché, pour plateformes différentes
  • AFNIL : formulaire de demande d’ISBN

Création du compte PayPal pour Smashwords, Iggybook, etc.

  1. Création d’un compte PayPal
  2. Enregistrer le compte plutôt qu’une carte bancaire
  3. IBAN bancaire
  4. Attendre relevé bancaire pour insérer le code de confirmation du compte (2 ou 3 jours)

Pour Amazon : Information fiscales, prévoir IBAN pour informations bancaires


Informations fiscales

  • (pour ne pas payer 30% de taxes sur les redevances aux USA)
  • Particuliers : numéro fiscal indiqué sur avis d’imposition annuel sur site https://www.impots.gouv.fr/portail/
  • Professionnels : numéro SIRET

Demande d’autorisation de publication des photos d’illustration si elles ne vous appartiennent pas

  • Format minimum de résolution : 300dpi
  • Pour la version numérique : 72dpi

Création d’une couverture pour ebook

  • Photo résolution 300 dpi minimum
  • Taille 1600 x 2400 px au format JPG

Création d’un compte Smashwords (ou Amazon ou autre)

  1. Données personnelles ou d’affaires
  2. Photo
  3. Biographie rapide
  4. Numéro fiscal ou compte SIRET (pour ne pas payer 30% de taxes sur les redevances aux USA)
  5. Email du compte PayPal (pour percevoir chaque mois autour du 20 les redevances sur les ventes)

Création d’une fiche de livre pour Smashwords

1) Avant : vérifier que le manuscrit au format .doc

  1. ne comporte aucun en-tête ni pied-de-page (pas de pages dans un livre numérique)
  2. comporte une table des matières (sans balise de page) en Times 11 ou 10
  3. comporte des sauts de page entre les chapitres et les parties
  4. n’a pas de blancs en fin de page (vérifier avec les pieds de mouche des caractères invisibles)
  5. comporte une page de Copyright avec
  6. titre et sous-titre
  7. nom d’auteur
  8. numéro ISBN
  9. licence Smashwords
  10. ne comporte aucun lien vers Amazon

2) Préparer les documents suivants

  1. Synopsis : Long description = texte de présentation format long (4000 caractères)
  2. Short description = texte de présentation format court (400 caractères)
  3. la couverture au format 1600 x 2400 px minimum en .JPEG
  4. le manuscrit au format .doc
  5. le numéro ISBN du livre

3) Publier

  1. Conversion dans les formats ePub, mobi, PDF, LRF, html, etc.
  2. Réception de l’avis de Smashwords AutoVetter et EPUB :
  • Si deux petits bonhommes verts souriants, c’est bon.
  • Si problème sur ePub, passer le document sur Sigil qui corrigera les fautes de code.
  • Vérifier les versions epub, mobi, pdf sur tablettes et liseuses diverses.

4) Relier le livre à l’URL de la vente des versions brochées

5) Fixer le prix unique en France en bloquant le prix dans Global Pricing.


Gaelle Kermen
Kerantorec, le 6 octobre 2018 (mis à jour le 9 octobre)


Pour plus de détails sur chaque procédure, voir le guide Smashwords plus simple pour les francophones.


***
portraitGaelleKermenparAnaLDS
Gaelle Kermen est l’auteur des guides pratiques Scrivener plus simple, le guide francophone pour MacWindows, iOS et Scrivener 3, publiés sur toutes les plateformes numériques.

Diariste, elle publie les cahiers tenus depuis son arrivée à Paris, en septembre 1960. Publications 2018 : Journal 60 et Des Pavés à la plage Mai 68 vu par une jeune fille de la Sorbonne.

Vaguemestre depuis 1997, blogueuse des années 2000, elle publie plusieurs blogs sur ses sujets de prédilection, l’écriture sur gaellekermen.net, les chantiers d’autoconstruction sur kerantorec.net, les archives d’un demi-siècle sur aquamarine67.net et les voyages ici ou ailleurs sur hentadou.wordpress.com.

Après le livre et sa publication : reflexions sur la sante en ecriture et la necessite de faire du sport pour bien vivre

Extraits du Journal de vie après l’écriture et la publication en précommande de Scrivener 3 plus simple : guide francophone de la version 3.0 pour Mac
Réflexions sur la santé en écriture et la nécessité de faire du sport pour bien vivre

Vendredi 26 janvier 2017

J’aimerais bien ne rien faire en travail pour décompresser. Je vais essayer de faire un tour à vélo jusqu’à Trenez pour m’aérer et méditer devant la mer. Besoin de voir un horizon plus large après deux mois d’intense concentration dans mon cocon laborieux. J’imagine déjà mon itinéraire, je ne peux pas passer par les chemins qui doivent être complètement embourbés en ce moment. Donc, ça va être la route ! Je visualise mon parcours.

Maintenant que je me suis arrêtée, après deux mois d’exercices intellectuels intenses, je sens la fatigue me tomber dessus. Tous mes muscles crient, épaules, nuque, bras, mains, dos, torse, cuisses, jambes, tout a été tendu comme un arc avant la décoche de la flèche. Dans ces cas-là, la meilleure thérapie, c’est de continuer à exercer le corps dans une autre activité physique. Si je m’arrêtais, ce serait beaucoup plus dur. Mais si je fais une bonne virée à vélo et que je prends l’air en oubliant les soucis et angoisses de publication, je sais que tout ira bien. Le soleil est là, le vent est tombé, j’en profite. En route avec Strava !

Samedi 27 janvier 2018 7:17 lit clavier iPad

Je l’ai faite ma virée ! Et j’en suis transformée. Physiquement d’abord, parce que les tensions se sont déplacées, j’ai toujours mal partout, mais de façon uniforme et confortable. Intellectuellement, je me sens ressourcée, renforcée dans mes convictions qu’il faut une vie équilibrée entre les efforts physiques et les efforts psychiques. J’ai eu beaucoup d’idées en pédalant, j’écrivais dans ma tête, je n’ai pas pris de notes, je sais que les phrases et paragraphes reviendront. Je ne m’inquiète pas. Je me sens bien. Fatiguée et heureuse de l’être. Ce que j’ai produit, pendant ces deux mois, depuis la sortie de Scrivener 3, le guide qui va sortir le 2 février, personne d’autre que moi ne l’a fait. Il est mon ouvrage, le fruit de mon travail. En plus, je suis la première Française à écrire un livre sur Scrivener 3, comme je l’avais fait pour Scrivener for iOS. C’est bon pour le moral.

Hier, je pensais au réveil être trop fatiguée pour travailler encore. C’est souvent dans ces cas-là que j’en fais le plus, une fois l’instant de découragement dépassé.

En descendant au bureau, j’ai vu que Smashwords avait accepté le guide dans le Catalogue Premium. Il serait donc publié chez Apple, Kobo et toutes les librairies numériques en contrat avec la plateforme de Los Gatos. Cela voulait dire que mes paramétrages de compilation en .doc avec Scrivener 3 étaient bons et remplissaient toutes les conditions d’exigence du catalogue. J’ai alors décidé de publier le module des tutoriels anglais, en permafree, en introduction à l’apprentissage du nouveau logiciel.

Là, au moment de remplir la fiche d’enregistrement du livre sur le site de Smashwords, j’ai vu que ma couverture, bâclée pour le PDF envoyé aux bêta-lecteurs, ne remplissaient pas les conditions demandées par Smashwords. Je l’ai copiée, mise sur clé USB, branchée au vieil iMac de 98, le premier iMac de l’histoire d’Apple, qui me sert toujours. J’ai ouvert Photoshop, la version antique aussi, 4 je crois, j’ai converti la taille (1400 px de large) et la définition de l’image (300 dpi). La couverture a été acceptée sans façon par Smashwords.

J’ai fait un mail à Adam, mon cher graphiste, pour lui dire que j’avais besoin de sa pâte ou de sa patte professionnelle pour harmoniser cette couverture avec les précédentes. Il était d’accord. Je passerais commande après une virée à vélo devenue vitale pour aller voir la mer et prendre l’air.

J’ai publié le module des Tutoriels anglais, sans problème avec les paramètres enregistrés dans mes Formats sur Scrivener 3, et j’avais fini à 11:29. Il était temps de partir. Je m’arrêterais à Kergroës pour prendre un sandwich et de quoi grignoter à Trenez. Il faisait beau, mais des nuages commençaient à obscurcir le ciel. Facebook m’avait avisée que la pluie arrivait et que je devais rester à l’abri !

Après avoir fait quelques achats au Proxi de Kergroës, que j’aime bien parce qu’il est à échelle humaine, j’ai tourné sur un chemin évitant la remontée après le tournant de la route de Trenez. Je restais sur le haut de la courbe de niveau, en trottinant parfois pour ne pas descendre de vélo, c’était praticable.

J’ai vu la mer. Toujours un choc dans le plexus solaire. Puis j’ai senti l’odeur particulière de la terre des champs alentours, du varech et des embruns. Arrivée au-dessus de « l’île des marches » comme l’appelait Samson dans son dessin au rotring et laque sur Canson, j’ai discuté avec une dame à cheveux gris qui remontaient la côte venant du parking de la plage, à pied, en tenant son vélo à la main. Elle n’habite Moëlan que depuis deux ans et découvre aussi la commune à vélo. Parfois elle attache son vélo à un poteau, comme j’allais le faire pour le mien, et continue à pied sur les sentiers côtiers. Je ne suis pas encore assez entraînée pour en faire autant. Elle a des jumelles et observe les Glenan, où elle est allée en avril dernier avec un naturaliste, une sortie pour l’observation du narcisse des Glenan, que je devrais faire moi aussi, pour revoir le site important d’un épisode de ma jeunesse, avec Simone Morand et ses enfants.

Nous nous reverrons peut-être au fil de nos virées à vélo. Elle habite près de Kergroës. J’étais heureuse de voir que je ne suis pas seule à faire ce genre de sortie en intimité secrète avec la nature à l’heure où les gens mangent chez eux. C’est stimulant.

Je voyais les nuages s’accumuler sur la mer, il était temps que je mange mon picnic. Je suis restée en haut, sans descendre sur la plage sud à l’abri du vent d’ouest, sur un banc dédié à la mémoire de Jennifer Lewis, 1941-2014. J’ai eu une pensée de paix pour elle. J’avais pris des photos d’en haut, la mer avait des nuances de bleu et de vert incroyables. Les vagues rugissaient. De mon banc, je voyais l’île du dessin de Samson et je rendais grâce à mon grand homme de me permettre de mieux voir le monde grâce à son œuvre. Des cormorans palabraient sur un rocher plein ouest où les vagues venaient se fracasser. Ils ne bougeaient pas, là où nous aurions été balayés comme fétus de paille dans le vent de fin de moisson.

J’ai mangé mon sandwich poulet-crudités, puis des abricots secs. Je retrouvais les habitudes que j’avais autrefois quand, à la même saison dans un chalet de montagne à Bogève en Haute-Savoie, pendant la saison des crêpes sur le bord des pistes, je partais faire des randonnées à ski de fond avec les chiens, Brasses le bouvier bernois et Reine, la grande pyrénéenne. Finalement, j’avais toujours fait du sport. C’est sans doute ce qui m’a sauvée.

Toute ma vie, sauf quand j’étais petite fille, où j’avais fini par être dispensée de gym, ce qui me rassurait bien, car j’étais terrifiée de toujours faire perdre mon équipe quand on faisait un relais. Maintenant, je pense que je pourrais en battre pas mal ; à l’époque c’était mon angoisse de faire perdre les autres. Une des raisons qui m’ont inscrite dans la solitude.

Entre le yoga depuis l’âge de 16 ou 17 ans à l’internat de Paris, suite à la lecture d’une fiche dans le Journal Elle, les séances quotidiennes de gymnastique dans une salle des Champs Elysées, quand je travaillais chez Balmain, Courrèges ou Féraud, les séances dominicales à la piscine de Pontoise, puis plus tard, du tir à l’arc et un peu de course à pied, quand le jogging n’existait pas encore et toujours, chaque été, les longues séances de nage dans la mer depuis que j’étais revenue au pays, je n’avais jamais cessé de m’exercer dès que ma santé me le permettait. Au moins, chaque matin, je faisais quelques asanas de yoga.

Certes, je n’avais jamais fait d’entrainement sportif. Mais j’avais gardé l’habitude de faire des efforts, ce qui m’a bien servi plus tard, quand j’ai décidé de restaurer et entretenir seule mon domaine, entreprenant mes Travaux d’Hercule. Le vélo, je l’avais pratiqué à Saint-Leu-la-forêt autrefois, comme moyen courant de déplacement, qui nous était coutumier et nous menait parfois en bande dans des virées post-baccalauréat jusqu’à l’église d’Auvers et son cimetière où reposaient Vincent et Théo van Gogh, un des premiers lieux de ma reconnaissance artistique, une de mes premières prises de conscience de mon besoin d’expression littéraire.

Mais le moment où j’ai décidé de reprendre un vrai entraînement physique a eu lieu il y a presque deux ans.

Je venais d’avoir 70 ans après une maladie pulmonaire assez grave dont j’étais sortie affaiblie, sans muscles, sans élan. Je me suis dit que je ne pouvais pas rester comme ça, sinon j’allais vieillir trop vite. Je voyais des gens décliner quand ils ne faisaient plus assez d’exercice., réduisant les efforts et les activités. Je ne suis pas bonne marcheuse. Je me fatigue trop vite. J’aime mieux courir ou pédaler et bien sûr nager. J’ai alors décidé de reprendre mon vélo que je prenais de temps en temps pour faire quelques courses au bourg voisin de 3 km et aller me baigner dans un port non loin à 3 km aussi. Je ne pensais pas pouvoir faire plus de 6 km par jour.

L’été de mes 70 ans, j’ai passé trois semaines à Plœmeur en Morbihan à garder le petit chat de mes enfants en vacances. J’avais emporté mon vélo pour reprendre un entraînement physique plus conséquent que ces allers-retours au bourg ou à la côte. J’ai découvert la commune à vélo. Du centre-ville où je séjournais, je rayonnais de tous les côtés. Mes buts étaient simples, j’avais envie d’aller me baigner, c’était l’été indien de septembre, et de découvrir des mégalithes. Munie des cartes de l’office du tourisme, et de l’application Cyclometer, pour avoir une idée des kilomètres parcourus, j’ai arpenté les chemins de traverse de Plœmeur, le plus souvent vers la mer. J’ai découvert que je pouvais faire bien plus que 6 km par jour, puisqu’il m’arrivait d’en faire trois fois plus et que j’étais en pleine forme ! J’écrivais le guide Scrivener plus simple pour iPad et iPhone avec une belle allégresse.

De retour chez moi, j’ai pensé qu’il serait intelligent de ma part d’explorer de la même façon ma propre commune à vélo. Comment n’y avais-je jamais pensé plus tôt ? Et j’ai commencé à me perdre dans les chemins creux. A Cyclometer, j’ai ajouté l’application Strava.

J’ai conquis une bonne santé que je n’avais jamais eue avant, qui enchante mon amie médecin, quand elle me voit arriver en tenue de cycliste à l’une des deux visites médicales annuelles auxquelles je me soumets depuis ma décision de rouler régulièrement à vélo. Je lui ai dit que je refusais d’avoir une vie médicalisée comme celle de trop de mes contemporains dépendants. Je ne suis plus en ALD, je respire bien. Certes, je reste asthmatique chronique. Je prends un traitement suffisant pour me permettre une vie normale. J’évite les réunions et les risques microbiens. Je ne saute plus au cou des gens comme une vieille médaille. Je vis mieux qu’en aucune autre période de ma vie.

Si Robert Marchand, le champion du monde cycliste qui vient d’arrêter sa carrière à 106 ans, avait commencé la sienne à 67 ans, à l’heure où ses « contemporains s’arrêtaient, commençaient à jouer aux cartes et à décliner », je pensais que la mienne, commencée à 70 ans, ne me mènerait sans doute pas aussi loin que la sienne, mais me permettrait des découvertes que jamais je n’aurais pu faire en restant assise dans une auto à voir le monde de loin en passant rapidement.

Je n’essaie pas de battre des records. J’essaie juste de dépasser mes limites. Un peu plus chaque jour. Chaque sortie est un émerveillement. Je roule dans la beauté du monde. Et j’écris, comme je l’avais promis à Vincent et Théo à Auvers… J’avais 14 ans. Je suis restée fidèle aux rêves et espoirs de ma jeunesse.

Quelques gouttes de pluie ont commencé à tomber comme je repartais. Un grain passait. J’ai pris des chemins sous le couvert des arbres pour rentrer. Quand j’ai roulé sur la route, j’ai apprécié la visière que mon réparateur de vélo avait ajusté sur le casque que je lui achetais en guide de cadeau de Noël : la pluie ne tombait pas sur les lunettes. Progrès subtil.

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Les primevères fleurissent déjà sur les bords du chemin. Après un hiver de tempêtes, le printemps se prépare dans le secret de la terre.

Gaelle Kermen,
Kerantorec, le 27 janvier 2018


Crédits

Applications cyclistes : Cyclometer et Strava

Adam Molariss, graphiste pour Indiegraphics

Alain Gouyec, marchand de cycles au bourg de Moëlan

L’île des marches, Trenez, dessin au rotring et laque sur papier Canson, 50 x 65, Yves Samson, 1987, période Kerantorec, coll. part.

Lien au nouveau guide Scrivener 3 plus simple sur Amazon

Lien au nouveau module d’introduction aux Tutoriels anglais de Scrivener 3

Lien au nouveau guide Scrivener 3 plus simple sur Smaswords

ScrivenerApp : mes expériences de publication numérique 2016

La découverte de l’application Scrivener sortie le 20 juillet 2016 a été une passionnante aventure qui m’a bien occupée dès que j’ai eu les outils Apple permettant de l’utiliser à la mi-août. La rédaction du guide s’est faite aisément sur l’iPad avec un clavier externe, sur l’iPhone avec la Dictée de Siri.

Par contre la publication numérique a été compliquée et a retardé la sortie du livre, bien plus que je ne l’imaginais.

Je voulais bien tester l’application pour en trouver les limites. Je faisais tous les essais possibles et imaginables pour faire gagner du temps aux auteurs qui me liraient.

J’ai d’abord testé les outils compatibles avec l’application en restant sur les outils mobiles, sans utiliser le logiciel de bureau Scrivener.

Premiers essais depuis Scrivener App par PagesApp

J’ai donc fait des exports en Word, récupérables par l’application Pages, qui fait aussi des exports en PDF, Word et ePub.

Rappel : Pages est gratuit, fourni en standard sur les Macs pour le logiciel de bureau, téléchargeable sur App Store pour l’application, à la différence des outils Word, qui nécessitent de payer des rentes à vie.

Après les essais de publication sur les trois plateformes numériques, Amazon, Draft2Digital et Smashwords, j’ai vu que les titres des pages intérieures des sous-dossiers n’étaient pas exportés par l’application Scrivener.

Parenthèse : pour un roman, ce manque d’export de titres de sous-sections ne serait pas important, il n’y en aurait sans doute pas. Pour un guide pratique, ça me semblait indispensable. Je tiens à ce que le lecteur ou la lectrice retrouve rapidement l’information dont il ou elle a besoin. J’ai trop galéré moi-même quand je débutais sur Scrivener à trouver la bonne réponse dans les 500 pages denses du Manual en anglais. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai écrit trois guides pratiques cette année 2016 au lieu de m’occuper de mes propres écrits.

Pour que tous les titres apparaissent, j’ai préféré faire l’effort de recopier chaque titre en tête de page. Je les ai formatés en allant dans le Pinceau, puis dans Style > descendre dans Formatting Options > Heading 2.

style

Parenthèse : formater un fichier directement sur l’application de l’iPad est vraiment agréable à faire. C’est comme un jeu d’enfant et je pense qu’il serait plus utile et efficace d’apprendre cette application Scrivener pour iOS aux enfants et étudiants que de leur imposer Word, qui était bien au temps de l’impression papier, mais n’est plus adapté à la publication numérique.

Sans ce formatage, les titres issus des pages dans les dossiers de l’application n’étaient pas exportés. Tout le reste était impeccable.

Mais je préfère quand même formater à la compilation dans le logiciel de bureau Scrivener. Cet été, je testais l’application et je n’ai pas ménagé ma peine ! C’est comme ça qu’on apprend, en se trompant, en essayant et en recommençant.

Formatage par le logiciel de bureau Scrivener pour Mac

Si la mise en forme est impeccable sur l’application, puis sur le logiciel de bureau Scrivener, il faut passer par le biais d’un traitement de texte de type Word ou Open Office pour formater un document .doc acceptable par Draft2Digital et Smashwords. Les retards dans la publication du guide viennent en partie de la question du formatage.

Les meilleurs formatages sont faits par le logiciel de bureau Scrivener pour Mac en ePub et mobi. Je n’ai jamais repéré de problème de lecture, de navigation, de repérage par table des matières, en lisant un ePub sur iPad ou iPhone, ou un mobi sur l’application Kindle ou sur le Kindle lui-même. Tout fonctionne bien aussi sur les tablettes Android. Les formatages de ScrivenerApp voulus par l’auteur et l’éditeur sont respectés. La lecture est fluide et agréable.


Le format mobi Kindle sur Amazon

Amazon accepte sans problème le format mobi (Kindle) issu de la compilation Scrivener et respecte tous les formatages, en gardant les illustrations au meilleur de leur qualité. La table des matières et le fichier NCX sont présents si on a pris soin de cocher la bonne case à la compilation en ebook mobi (Kindle). On le vérifie tout de suite au moment du téléchargement en cliquant sur Prévisualiser le livre.

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Pour publier un fichier professionnel, il est essentiel de voir s’afficher quatre champs dans Table des Matières.

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Beaucoup trop de livres publiés sur Amazon Kindle n’ont que les deux premiers champs. Je le vois tout de suite lorsque je feuillette un extrait ou que je le lis sur mon Kindle ou mon iPad. Je les classe dans la catégorie AAA (Auteurs Amateurs sur Amazon) et jure qu’on ne m’y reprendra plus. Je déplore ces négligences vis à vis du lectorat.

Je ne supporte pas de lire un livre sans table des matières, je m’y sens claustrophobe, comme emprisonnée dans un métro aveugle, obligée de suivre un long couloir sombre, sans pouvoir sortir, sans pouvoir respirer ni revenir en arrière. Quelle que soit la qualité d’écriture du texte, s’il est mal formaté, un texte est moins mis en valeur et apprécié. Alors qu’il suffit de quelques clics sur Scrivener pour faire une table des matières dynamiques comme je l’explique dans un précédent article.

Les problèmes de conversions numériques

Si Amazon prend bien le fichier mobi (Kindle) issu de la compilation de Scrivener pour Mac, les problèmes surviennent à la conversion par les plateformes de diffusion Smashwords et Draft2Digital qui exigent des documents formatés sous Word (ou un logiciel Open Source) avec l’extension .doc ou .docx.

Ce qui marchait très bien dans mes précédentes publications (je n’avais pas eu ce genre de problème pour les deux précédents guides Scrivener plus simple pour Mac et Scrivener plus simple pour Windows) n’est plus valable pour les actuelles versions de Scrivener et d’OpenOffice, ou les paramètres ont changé sur Smashwords. Ou je suis fatiguée de reformater sur OpenOffice, d’amoindrir un fichier qui était parfait sur Scrivener…

Sur Smashwords en ePub et doc

Le format ePub issu de la compilation du logiciel Scrivener est bien lisible directement sur iPad, iPhone ou tablette Android, mais est refusé par EbubCheck et ne passe pas sur Smashwords. C’est le genre de blocage qui fait se taper la tête contre les murs et éloigne de nombreux auteurs de cette plateforme de diffusion numérique, par ailleurs excellente.

Mon fichier du guide pour iOS reformaté sur Open Office avait bien passé le barrage du Meatgrinder et Auto-Vetter n’avait décelé aucune erreur de formatage pour ebook.

Mais, cette fois, la première en plus de six ans, Smashwords a refusé le document .doc, reformaté par OpenOffice pour le catalogue Premium.

Pourtant le formatage qu’il propose en direct sur la librairie de mon compte auteur est bon. J’ai vérifié sur tous les supports numériques que j’ai à la maison.

À regret, car j’estime beaucoup Mark Coker et son équipe de Smashwords, je suis  passée par Draft2Digital, dont le site plus récent est plus ergonomique que celui de Smashwords.

Sur Draft2Digital en .doc

Draft2Digital a bien accepté le même fichier .doc pour les boutiques iBookstore, Kobo, Barnes & Noble. 

Apple a juste tiqué sur un lien que j’avais mis vers la liseuse Kindle sur la boutique Amazon. Pas de lien vers les concurrents, c’est la devise Apple ! Cette « erreur » réparée, le fichier .doc était accepté sans autre problème.

Le fichier .doc a été immédiatement publié par toutes les boutiques proposées par Draft2Digital, qui est vraiment une plateforme agréable.

La plateforme Draft2Digital offre aussi quelque chose de très pratique pour les auteurs qui publient ailleurs que sur Kindle KDP Select : un lien universel, qui cherche tous les sites où on peut acheter le livre.

Pour mon dernier guide sur iOS, le lien est : https://books2read.com/u/me0nGV

Book2Read est aussi accessible, si on ne publie pas sur Draft2Digital.

Des fichiers moins beaux que sur Smashwords

Mais, après la conversion du fichier .doc par Draft2Digital, il y a une certaine perte de qualité, des lignes blanches au-dessus et au-dessous des images ont été supprimées, écrasant le texte. Les images ont été compressées quand il a fallu les réduire dans le document sur OpenOffice. Bref toutes ces manipulations en .doc ne donnent pas un aussi bon résultat que les fichiers issus directement du logiciel de bureau Scrivener pour Mac.

Recherche d’autres solutions de diffusion numérique

Je me suis efforcée de trouver une meilleure solution de formatage sans perte de compression des données et des images.

J’ai testé le formatage par Vellum, un outil de formatage d’ebook sur Mac OS. Joanna Penn de The Creative Penn en disait le plus grand bien, au point qu’elle portait sur Vellum tous ses romans formatés sous Scrivener, sur lequel elle continue d’écrire, bien sûr, comment se passer de Scrivener quand on l’a bien en main ? Mais elle écrit des romans et pas des guides pratiques.

Hélas ! Vellum n’importait pas les chapitres comme je les avais organisés dans Scrivener et je ne me voyais pas refaire le travail déjà fait sur Scrivener, qui me convenait parfaitement. Exit Vellum !

J’ai alors testé la publication par Iggybook et j’y suis restée.

La bonne nouvelle d‘Iggybook est que la plateforme accepte trois formats issus de Scrivener : PDF, ePub et mobi.

J’ai donc fait mes paramétrages sur le logiciel de bureau Scrivener pour Mac, avec les bons repères de compilation habituels et j’ai téléchargé mes fichiers.

Ces trois formats ont été cceptés tout de suite, y compris sur iBookstore et Kobo. Enfin, ouf !

Vérifications d’usages sur tous mes supports de lecture : tout était comme je le souhaitais.

J’ai donc payé 49 euros pour être diffusée en Premium sur le site d’Iggybook afin que mon guide Scrivener plus simple pour iPad et iPhone soit disponible sur tous les sites possibles. La liste est longue.

C’est la première fois que je paie une plateforme de diffusion, mais il y a un moment où il faut passer à la vitesse supérieure, comme je trouve normal de rémunérer un graphiste pour mes couvertures. Une partie de mes redevances Smashwords est réinvestie dans les outils professionnels.

L’intérêt d’Iggybook est qu’ensuite je garderai les 100% de mes redevances. Après cet achat Premium, Iggybook ne perçoit plus rien. Seules les plateformes de vente prendront leur commission, en général entre 30 et 45% après déduction du port et des taxes, comme je l’expliquais dans un précédent article.

J’ai gardé la gestion de mon compte Amazon, j’y suis habituée depuis janvier 2010. J’y télécharge le fichier mobi (Kindle) issu du logiciel Scrivener après compilation du travail de rédaction et d’illustration, faits sur l’application Scrivener mobile pour iOS.

L’archaïsme de Word

J’avoue que je commence à trouver le fichier .doc franchement archaïque. Le .docx est plus récent, c’est un des formats d’exportation de ScrivenerApp, mais il n’a été accepté ni par Smashwords ni par Draft2Digital.

Je comprends qu’on ait privilégié le travail d’écriture sur Word quand on travaillait pour une impression papier. Word était conçu pour ça. Mais la technologie évolue très vite. La preuve, ce qui marchait sur Smashwords en janvier et en juin, quand j’ai publié les deux premiers guides, ne marche pas en octobre.

Après des années laborieuses sur Word et sur OpenOffice, je suis heureuse de travailler sur Scrivener. Devoir reformater mes fichiers sur un autre logiciel me semble une terrible perte de temps. Je l’ai fait pour ce troisième guide, pour tout tester pour mes futurs lecteurs. Je ne le ferai pas pour mes ouvrages personnels, que j’ai hâte de retrouver après un an consacré à (tenter d’) aider d’autres auteurs à mieux formater leurs romans.

Autant le travail sur ScrivenerApp et Scrivener est un plaisir, autant il est assommant sur les autres logiciels. Je n’ai plus envie de ne pas me faire plaisir.

Si Pages a prévu depuis des années la conversion en ePub, ce n’est pas le cas de Word, pourtant beaucoup plus cher à l’achat ou à l’abonnement.

Scrivener est conçu pour la diffusion numérique. Il est très abordable, pour toutes les bourses, y compris celles des étudiants.

S’obstiner à travailler sur Word me semble un archaïsme. On est au XXIe siècle, on peut profiter d’outils dont nous n’aurions jamais osé rêver quand j’étais étudiante et rivée aux claviers de mes machines à écrire Underwood ou Olivetti, submergée par le papier.

Dans un article précédent, je raconte comment je faisais pour écrire avant Scrivener. Franchement, je n’ai pas envie de revenir en arrière. J’ai envie d’aller de l’avant, d’écrire partout quand j’en ai envie, sans être limitée ni assujettie à un logiciel obsolète.

Scrivener et ScrivenerApp permettent d’écrire et de publier numérique.

Pour ceux qui veulent encore imprimer sur papier (ce n’est pas mon cas), Scrivener permet d’excellents paramétrages en PDF.

Important : si vous n’étiez pas satisfait de la qualité visuelle de votre guide, si vous l’aviez acquis dès sa sortie sur l’iBoostore ou Smashwords, avant sa publication sur Iggybook, faites-moi un mail à l’adresse kerantorec at icloud point com avec la preuve de votre achat et je vous enverrai le fichier sous le format de votre choix. Les fichiers issus directement de Scrivener sont toujours impeccables.

Belles écritures !

Gaelle
Kerantorec, le 19 novembre 2016

Le guide d’initiation francophone Scrivener plus simple pour iPad et iPhone est disponible sur la plupart des plateformes numériques et sur Iggybook, son nouveau diffuseur.

Publication : AFNIL et ISBN

Attention

Cet article date de 2016. Les conditions d’attribution des ISBN par l’AFNIL changent à partir du vendredi 8 mars 2019.


Communiqué de l’AFNIL Paris du 7 mars 2019

« Notre site https://afnil.org fait peau neuve. [À partir du 8 mars 2019] toutes les démarches se feront en ligne et les formulaires en téléchargement au format .pdf et .doc disparaitront.

Seuls les dossiers complétés sur notre formulaire en ligne seront acceptés.

Désormais, pour toute première demande d’ISBN ou toute demande de création d’une nouvelle marque rattachée à la structure d’un éditeur, des frais de gestion de dossier s’appliquent.

Les autres services liés à l’ISBN, comme une liste complémentaire ou une demande de nouveau segment demeurent gratuits. »


Le livre a une réelle existence quand il est publié avec un numéro ISBN.

L’ISBN

L’ISBN (International Standard Book Number) est un numéro d’identification, reconnu dans le monde entier, attaché à la seule édition d’un livre. Ce qui veut dire qu’à chaque édition doit correspondre un ISBN unique. Une édition papier aura un numéro différent de l’édition numérique. Chaque édition numérique doit avoir un numéro ISBN différent sur les différentes plateformes numériques ou d’impression à la demande.

SmashwordsISBNGuideMac

Cette numérotation en 13 caractères permet de trouver le livre en question des années après sa parution, où que l’on soit dans le monde.

L’EAN permet d’établir un code-barre au dos des livres imprimés sur papier.

afnilL’AFNIL

L’AFNIL est l’Agence Francophone pour la Numérotation Internationale du Livre. Elle attribue les ISBN à tous les éditeurs des pays francophones qui en font la demande, en Europe et en Afrique.

Site de l’AFNIL : http://www.afnil.org/

Le site vous donne les informations nécessaires pour demander vos numéros ISBN et EAN (European Article Numbering) en tant qu’éditeur (imprimé Société) ou en tant qu’auto-éditeur (imprimé Particulier).

Il suffit de remplir un formulaire sur la page http://www.afnil.org/default.asp?Info=3

Vous imprimez le PDF ou le fichier Word, vous le remplissez, le signez, le scannez et le renvoyez par courriel à l’AFNIL, en joignant les justificatifs professionnels selon votre situation.

Mon expérience

Par exemple, j’ai un cabinet-conseil déclaré à l’URSSAF depuis plus de vingt ans. Ses activités sont complétées désormais par l’édition numérique. Pour obtenir le numéro AFNIL d’éditeur et ma liste des 50 premiers numéros ISBN, j’ai rempli le formulaire, l’ai signé et scanné, et je l’ai envoyé par courriel en y joignant des pièces justificatives professionnelles :  l’imprimé délivré par l’INSEE (Institut National de Statistiques et des Études Économiques) lors de l’enregistrement de mon cabinet libéral attribuant à mon Entreprise un numéro SIREN (Système Informatique du Répertoire des Entreprises) et le dernier relevé annuel de l’URSSAF (Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales).

J’avais envoyé mon dossier (formulaire, imprimés INSEE et URSSAF) le 5 mai 2012. J’ai reçu la réponse le 16 mai 2012 par courriel, puis par courrier postal.

Courriel afnil acd

La liste se présente ainsi :

ListeISBN

On la remplit au rythme des parutions.

ISBNutilises

Publication sur Amazon KDP

La plateforme d’édition numérique Amazon KDP n’exige pas d’ISBN et traite le livre, papier ou électronique, comme n’importe quel produit mis en vente. Le livre ou l’ebook est référencé sous un ASIN (Amazon Standard Identification Number) en dix caractères au lieu de treize.

Par exemple, le numéro ASIN de mon guide francophone, Scrivener plus simple pour Mac, est ASIN: B019XR6JQE. Il diffère peu de celui de la baratte à beurre que j’envisage d’acheter !

Amazon ASIN
Amazon ASIN d’une baratte à beurre.

Néanmoins lorsqu’on est un éditeur ou un auteur-éditeur sérieux, on peut – ou doit – attribuer un numéro ISBN au livrel publié sur Amazon. Il n’apparaît pas dans la fiche publique. L’ebook peut sans doute être retrouvé dans les catalogues internationaux des parutions, grâce à son ISBN enregistré dans les métadonnées. Ce ne sera jamais le cas d’un ebook uniquement publié sur Amazon KDP avec un ASIN.

Les autres plateformes numériques

Je n’ai pas testé la publication directe sur les plateformes numériques d’Apple ou de la Fnac. Je publie mes livrels sur l’iBookstore ou sur Kobo par l’intermédiaire de deux agrégateurs : Smashwords et Draft2Digital.

Smashwords et Draft2Digital attribuent un numéro ISBN à chaque livrel d’auteur n’ayant pas ses propres ISBN.

CreateSpace attribue un numéro ISBN à chaque livre imprimé à la demande, si l’auteur-éditeur ne fournit pas son propre numéro.

Dépôt légal obligatoire pour les livres imprimés

Pour les livres papier, le dépôt légal est obligatoire depuis le règne de François 1er en France. Vous trouverez les liens vers le dépôt légal en France et en Belgique sur le site de l’AFNIL.

Site de l’AFNIL : http://www.afnil.org/

Directives pour l’attribution aux livres électroniques

Attention
Vu le délai nécessaire pour recevoir les numéros ISBN, prenez vos précautions avant de lancer votre parution. Autant bien faire les choses tout de suite.

La publication est un acte grave, qui engage votre responsabilité morale et légale. La déclaration de votre activité d’éditeur ou d’auteur-éditeur donne du sérieux à votre travail.

Votre numéro ISBN fera de votre livre une œuvre unique et pérenne, lui donnant la réalité qu’il mérite, car vous avez mis toute votre âme dans son écriture.

Belles écritures !
Gaelle
Kerantorec, le 10 juin 2016

***

Scrivener_simple_pour_Windows_Final_2

Gaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, publié par ACD Carpe Diem, 2016.
Fin juin 2016 : bientôt la sortie de Scrivener plus simple pour Windows.

amazon-iconnook-iconKobo_Icon-150x150Smashwords_logo

Formats d ebook et plateformes de publication numerique

Quelles plateformes numériques pour quels formats d’ebooks ?

Cet article entame une série sur les différents supports de publication et de lecture numérique, côté lecteur et côté auteur, dont les intérêts se rejoignent, car il est difficile d’imaginer un auteur qui ne lirait pas.

Amazon est-elle la seule plateforme d’édition numérique valable ?

Pourquoi autant d’auteurs me disent ne pas vouloir se disperser et publient seulement sur Amazon, et même sur KDP Select, ce qui semble inconcevable à mon cœur d’indépendante rebelle ?

Amazon est-elle la seule voie valable pour un auteur et pour un lecteur ?

Amazon recueille la clientèle d’une grande part du marché de la lecture numérique. Beaucoup d’auteurs-éditeurs ne songent pas à aller voir ailleurs pour publier leurs ebooks. Pourtant, il existe d’autres plateformes de diffusion numérique qui présentent des choix plus larges. Il est vrai qu’elles sont en anglais, alors qu’Amazon a fait l’effort de localiser ses boutiques virtuelles.

Je n’ai pas expérimenté les plateformes francophones, qui ne me semblaient pas aussi intéressantes que les solutions Amazon et Smashwords, que j’utilise depuis six ans. J’ai récemment expérimenté Draft2Digital pour mon guide illustré Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, publié le 10 janvier 2016.

Je ne demande qu’à être convaincue qu’on peut aussi publier en francophonie. Si vous avez une expérience de Bookelis par exemple, dont j’ai lu qu’il était le « Smashwords français », n’hésitez pas à m’en faire part.

Pour l’instant, par principe, je ne parle que de ce que je connais et de ce que j’utilise moi-même. Voici ce que j’ai expérimenté ces dernières années en lectrice boulimique et auteur numérique.

Le point de vue du lecteur

ebooks et plateformes numériques

Les formats d’ebooks pour la lecture

Le haut de la mindmap montre qu’il existe 4 formats de lecture : LRF, Mobi Kindle, ePub, PDF.

Par respect pour les ancêtres, je citerai pour mémoire le format LRF de Sony. Sony a inventé le premier E-Reader en 2004, pour interrompre sa fabrication en 2014. Le catalogue Sony a été confié à Kobo. Comme certaines liseuses marchent encore très bien, Smashwords continue à proposer ce format.

Les trois formats de lecture numérique les plus courants en 2016 sont :

  1. PDF, format Adobe d’échange de documents à l’identique, lisibles sur tous les ordinateurs de la terre,
  2. mobi Kindle, format Amazon, lisible sur les liseuses et tablettes Kindle, ainsi que sur les applications pour ordinateurs et tablettes, ou dans le Kindle Cloud Reader,
  3. ePub, format open source, adopté par les liseuses  Kobo, Nook et toutes les tablettes Android ou iOs : iPad, iPhone, iPod.

Certaines plateformes de lecture numérique imposent un format numérique à leur lectorat :

Amazon : Kindlekindle mobi ebook

Apple : ePub lisible par iBooks

Kobo : ePubKobo epub Nook : Nook Book
format Nook book

Le point de vue de l’auteur

Quelle(s) plateforme(s) de publication numérique choisir pour offrir le meilleur choix à votre lectorat ?

Le bas de la mindmap révèle les formats de fichiers qu’un auteur récupérera après avoir téléchargé un document .doc, .epub, ou .mobi ou html sur une ou des plateformes numériques.

Amazon KDP (Kindle Direct Publishing)

Amazon, depuis janvier 2010, a ouvert sa plateforme de publication numérique aux auteurs francophones. Le site est en français, tout est bien expliqué, très clair, le service d’assistance est très rapide si on a besoin d’aide. On trouve aussi des forums et des groupes très actifs d’Auteurs indépendants sur Kindle.

Sur Amazon, l’ebook n’est vendu que sous le seul format mobi Kindle, ce qui nécessite d’avoir une liseuse Kindle ou une tablette Kindle Fire, ou de lire sur l’application Kindle.app, adaptée il est vrai à tous les mobiles et ordinateurs, mais moins confortable qu’une liseuse.

Qu’en est-il si le lecteur est sur iPad ou Kobo ? Doit-il passer par une application pour lire ce qui pourrait être téléchargeable directement sur l’appareil ? Ce n’est pas toujours facile, dès qu’on a un matériel un peu vieillissant, l’application Kindle.app devient trop lourde.

Faut-il convertir son fichier par une application comme Calibre ?

Compliqué pour qui ne maîtrise pas bien les arcanes de l’ordinateur et surtout pour qui désire lire, vite, ce qu’il vient d’acquérir !

Un des avantages de la lecture numérique est qu’on dispose sans attendre de son fichier sur Kindle, liseuse ou tablette de lecture. Le téléchargement d’un ebook au format Kindle prend 30 secondes, chrono en main, dès qu’on connecte le Kindle en WiFi.


Des plateformes de diffusion numérique plus ouvertes

Il existe au moins deux plateformes numériques qui permettent de diffuser des ebooks sous un autre format que mobi Kindle.

Draft2Digital

L’auteur-éditeur récupère son texte en ePub, Mobi et PDF.

D2D format ebooks

Smashwords

L’auteur-éditeur récupère son texte en ePub, Mobi Kindle, PDF, LRF, et son document original est sauvegardé en .doc.

Smashwords formats ebook

Le fait qu’un auteur-éditeur puisse, à n’importe quel moment, retrouver son document d’origine, au format .doc, peut épargner beaucoup de temps de recherche sur des sauvegardes diverses quand il s’agit de corriger un ebook, reprendre une table des matières, comme cela vient de m’être demandé par Smashwords pour répondre aux nouvelles normes après six ans de publication pour un de mes cahiers construit sur Word à l’époque.


Quels formats d’envoi de document pour quels formats d’ebooks ?

format envoi et sortie ebook

Curieusement, Amazon, du genre monomaniaque pour son format de lecture, permet aux auteurs d’envoyer leurs fichiers à publier dans tous les formats possibles : Word, ePub, html, etc.

J’ai essayé récemment quelques-uns d’entre eux, le meilleur rendu est fait par le fichier mobi compilé par Scrivener, beaucoup plus simple à utiliser que lorsque je devais utiliser Calibre et Sigil, ou quand je passais par le HTML filtré sur mon MacBook.

Je suppose même que Scrivener a été inventé pour régler tous ces problèmes de conversion.

Sur Smashwords et Draft2Digital, un document  au format .doc suffit à assurer la meilleure présentation possible.

En utilisant Scrivener pour compiler le manuscrit de mon guide au format Microsoft Word 97-2004 .doc, j’ai eu la chance de voir le fichier accepté dès le premier téléchargement, alors qu’autrefois (il y a six ans), je galérais pour faire une présentation impeccable sur Word.


Et Draft2 Digital ?

Le guide de Bruno Challard En moins d’une après-midi Publiez vos livres sur les plus Grandes Plateformes de Publication: Et dites adieu aux formatages compliqués ! m’avait mise sur la piste de cette nouvelle plateforme numérique, américaine une fois de plus. Je l’ai testée pour la publication de mon guide Scrivener plus simple. Le guide a de nombreuses captures d’écran et contient près de 150 illustrations pour 175 pages. La présentation n’était pas idéale sur Draft2Digital, les lignes blanches mises avant et après les images étaient supprimées dans la mise en page et je ne pouvais pas m’en satisfaire. J’ai donc retiré les publications faites par Draft2Digital sur Apple, Kobo et Nook, pour les remettre sur Smashwords, où la présentation est toujours impeccable. Mais pour de futures publications au format texte, il est possible que je revienne à Draft2Digital dont l’interface est très belle et ergonomique. Plus moderne, disons, que celle de Smashwords.

Pour les auteurs qui tiennent encore au papier (ce qui n’est pas mon cas), Draft2Digital permet à la fin de la conversion en ebook de passer à la version papier par CreateSpace. Tout est simple.


L’exigence de Smashwords

L’exigence de Smashwords pour répondre aux critères du catalogue Premium en a fait la terreur de beaucoup d’auteurs qui se privent des meilleurs services en refusant de publier sur ce support de diffusion.

Si le fichier est accepté par leur moulinette, on est sûr que la présentation sera parfaite partout, aussi bien sur l’iPad, le Kindle, une tablette Android, que sur une Kobo.

Bien sûr il y a des règles de mise en forme à respecter, j’y reviendrai dans d’autres articles.

Smashwords reste pour moi la garantie de l’excellence en ebook. Je parle bien sûr de formatage, pas de qualité littéraire, ni même de typographie, qui sont d’autres sujets.

La liberté du choix du support de lecture numérique pour le lecteur qui achète l’ebook sur le site Smashwords est un net avantage.

 ***

Alors, Amazon ou Smashwords ?

Pour moi c’est Amazon et Smashwords.

Belles écritures !
Gaelle
Kerantorec, 21 mars 2016

Liens aux sites cités
Auteurs Indépendants sur Kindle sur Facebook
Amazon KDP
Bookelis
Calibre
CreateSpace
Draft2Digital
Sigil pour Mac – Sigil pour Windows
Smashwords

Scrivener est distribué par Literature & Late
Les mindmaps ont été créées sur SimpleMind+ pour iPad

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Gaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, publié par ACD Carpe Diem, 2016.

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